Clarisse Agbegnenou est une maman comblée. Dans les colonnes de Gala, elle évoque son nouveau bonheur, prénommé Athéna. PAR ROMAIN LANNEVAL
Onze mois après avoir donné naissance à une petite fille, la judokate française a réalisé, l’exploit à Doha, en mai dernier, de revenir au plus haut niveau, en devenant, pour la sixième fois de sa carrière, championne du monde. A un an des JO de Paris, Clarisse Agbegnenou, 30 ans, a beau être la française la plus titrée de l’histoire : 27 médailles, 2 titres olympiques, 6 titres mondiaux, son plus beau succès se joue hors des tatamis. « Comparé à tout ce que j’ai pu remporter, Athéna est une victoire pour la vie, confie-t-elle à propos de sa petite fille à Gala. J’ai un amour inconditionnel pour elle. Être maman, ce sont des moments de joie, de câlins, de rires ». A ses côtés, Clarisse se sent surpuissante. C’est une motivation supplémentaire pour mettre ses concurrentes les plus coriaces au tapis. « Je dois ce dernier titre à ma fille, poursuit-elle, de retour de Doha. Elle m’a accompagnée du début jusqu’à la fin. C’est une aventure que l’on a vécue toutes les deux. C’était vraiment quelque chose de particulier et unique. C’est clairement une victoire par équipe », s’amuse-t-elle. Durant tout son programme de remise à niveau, Clarisse et sa fille ne se sont, de fait, jamais quittées. En première supportrice, Athéna a assisté à toute sa préparation physique. « Je m’entraînais deux fois par jour et j’enchaînais toute la journée entre les trainings physiques et les allaitements, se souvient-elle. Dès que j’avais un peu de temps libre, j’en profitais pour jouer avec elle. La nuit, je ne dormais pas beaucoup car toutes les deux heures, je me réveillais pour l’allaiter ». Malgré la fatigue et les contraintes de son nouveau rôle de maman, Clarisse s’accroche. Le projet de revenir si vite sur la première marche d’un podium est ambitieux, mais pour elle, abandonner est inenvisageable.
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Dans chaque moment de difficulté, sa fille est là pour l’aider : « Athéna me donnait une force énorme. Et pourtant, aux entraînements ou lors de la compétition, il y avait du bruit, et je sais que cela ne devait pas être simple pour elle. Elle ne pouvait pas avoir supporté tout ça pour rien. Je devais lui ramener une médaille ! », assure-t-elle. À ses côtés également, son compagnon Thomas Grava, ostéopathe dans son propre cabinet, n’a pas hésité, lui aussi, à faire quelques sacrifices. « Souvent, pour m’aider à me reposer, il bloquait des heures et refusait des rendez-vous. Tout au long de l’aventure, il fut à 100% derrière moi pour que je sois dans les meilleures conditions pour décrocher cette médaille« , admet-elle avec reconnaissance. Sa volonté n’a surpris personne. Celle qui a grandi en région parisienne et a fait ses premières armes à 9 ans au centre d’Arts Martiaux d’Asnières, n’a-t-elle pas très vite été surnommée “le bulldozer” ? Cette battante a rarement connu la défaite. Des catégories juniors au monde professionnel, la Franco-togolaise a raflé tous les prix et s’est rapidement imposée comme la prodige de la nouvelle génération de judokas. La suite pour elle s’écrira désormais à Paris en 2024 lors des JO. Clarisse va tout faire pour honorer ce rendez-vous. Sous l’œil attentif d’Athéna, toujours à ses côtés. Pas un hasard si cette combattante a donné à sa digne descendance le nom de la déesse de la guerre.
Crédits photos : Claudia Albuquerque / Bestimage
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