Ce mercredi, de 20h à 22h, sur LCI, Christophe Beaugrand anime aux côtés de Ruth Elkrief Elysée 2022, Place aux jeunes !. Un projet qui tient à coeur à l’animateur, étiqueté divertissement mais éternel passionné de politique. 2022, souvenirs de jeunesse d’émissions politiques à son admiration pour Dorothée mais aussi vie de famille d’un jeune papa, il a accepté de se livrer sans détour à Gala.fr.

C’est ce mercredi que LCI propose de 20h à 22h l’émission de débat Elysée 2022, Place aux jeunes !. Aux commandes de ce débat entre de jeunes représentants des principaux candidats à la course à l’Elysée, Christophe Beaugrand et Ruth Elkrief. Un duo qui détonne puisque l’animateur est jusqu’ici étiqueté divertissement. Mais s’il est aux côtés de Denis Brogniart et Iris Mittenaere pour la présentation de Ninja Warrior, il est avant tout un journaliste qui ne cache pas une véritable appétence, depuis tout jeune, pour la politique. À l’âge de 12 ans, l’animateur de 45 se retrouvait déjà devant des émissions de débat quand il n’était pas devant l’icône de toute une génération d’enfants, Dorothée.

Christophe Beaugrand n’aime pas être enfermé dans des cases et ce soir, il entend bien motiver la jeunesse à s’exprimer sur ces sujets qui lui tient à cœur et aller voter. Jeune papa d’un petit Valentin, 2 ans, celui qui partage sa vie avec son mari Ghislain Gerin est heureux de pouvoir participer au dispositif du groupe TF1 pour 2022. Alors qu’il était en train de plancher sur les différents thèmes importants pour les jeunes, le journaliste a fait une pause pour se livrer à Gala.fr sans oublier d’évoquer bien sûr ce qui compte désormais le plus pour lui : sa vie de famille.

Gala.fr : Vous allez animer mercredi soir le débat politique « Élysée 2022 : place aux jeunes ! » avec Ruth Elkrief. Comment ça s’est fait ?
Christophe Beaugrand :
Ça fait longtemps que je m’intéresse à ces questions de jeunesse et surtout l’intérêt de ce jeune public à se mobiliser, à prendre la parole et à voter. Là, j’ai eu cette idée toute simple que j’ai proposée à Fabien Namias, directeur de LCI, d’organiser un débat politique avec à la place des candidats des représentants jeunes pour chacun d’entre eux. Il a trouvé ça chouette. Et puis j’en ai parlé à Ruth parce que je trouvais ça bien de voir quelqu’un d’aussi légitime qu’elle et parce qu’on s’entend très bien ensemble. Je dois dire que c’est un projet qui me tient vraiment à cœur.

Dans quel état êtes-vous à l’approche de cette première ?
Il y a un peu d’impatience, d’excitation et puis surtout un petit peu de trac.

En quoi cette émission de débat va-t-elle être différente des autres ?
On va éviter les thèmes qui sont rebattus habituellement. On va parler de la précarité étudiante, de l’écologie, qui est une des thématiques qui concerne le plus la jeunesse, et qui est finalement très peu au cœur de la campagne. On veut parler des thèmes qui vont les motiver à se déplacer. C’est là qu’on a envie d’aller. De l’entrée dans la vie active, du premier emploi et aussi mettre en lumière cette nouvelle génération qui ne met plus aujourd’hui le travail forcément au cœur de toutes les préoccupations. Et avec le clivage entre cette jeunesse néo-conservatrice et les bébés-wokistes, qui sont pour une société ultra moderne, ça peut créer des discussions hyper intéressantes.

Comment s’est passée votre rencontre avec Ruth Elkrief ?
On se croise au bureau assez régulièrement. On s’est côtoyés quand j’étais un tout jeune journaliste. Elle était déjà journaliste vedette quand je suis arrivé en stage chez LCI. J’avais 22 ans, maintenant, j’en ai 45 (rires), le temps passe… On se voit régulièrement et on est très complices. Dans toutes les réunions qu’on fait, on est sur la même longueur d’onde, tout en étant très complémentaires.

« Avec Ruth Elkrief, on est très complices »

Et vous lorsque vous étiez jeune, vous étiez intéressé par la politique ?
J’ai toujours été passionné par la politique. Pour tout vous dire, je me rappelle quand j’étais gamin, je devais avoir 11, 12 ans, je regardais le samedi une émission qui s’appelait « La revue de presse » en rentrant de l’école. Il y avait tout un tas de grands éditorialistes de presse, comme Michèle Cotta, Pierre Bénichou et Claude Cabanes. Je regardais ces débats politiques, ça me passionnait. Je suis davantage identifié aujourd’hui comme quelqu’un qui fait du divertissement mais j’ai toujours gardé un pied dans le journalisme.

Certaines personnalités à l’instar de Frédéric Beigbeder récemment, disent ouvertement pour qui ils vont voter. Est-ce que c’est quelque chose que vous pourriez faire ?
Non parce que déjà, je ne suis pas sûr de mon coup (rires) ! Comme beaucoup de Français je pense ! Mais surtout ce n’est pas mon rôle, je suis journaliste et présentateur. Déjà en tant que journaliste, je ne pourrais pas continuer à présenter sur LCI pendant la campagne officielle si j’annonçais mon soutien ou mon vote à un candidat. Je serai obligé de me mettre en congé d’antenne et je n’en ai pas envie. Et je pense que ce n’est pas ma place non plus, il peut y avoir un côté donneur de leçons.

Vous pourriez un jour vous engager en politique ?
Honnêtement, je ne pense pas. Même si j’ai envie de faire beaucoup de choses, je me rendrai compte que beaucoup de choses sont impossibles (rires). Et je ne sais pas si je supporterai bien ça. En revanche, l’engagement via des associations pour la société, ça c’est autre chose. Mais l’engagement en politique même, je ne crois pas. Peut-être un jour, il ne faut jamais dire fontaine je ne boirai pas ton eau mais là non…

Parlons d’autres choses que la politique… Vous avez participé à la surprise pour La chanson secrète de Dorothée, ce samedi 22 janvier 2022. Vous aviez l’air très ému. Vous l’aviez déjà rencontrée ?
Je l’avais déjà rencontrée, la première fois c’était pour une interview pour 50 Minutes Inside, et j’avais été très ému, c’était bizarre, j’avais l’impression de rencontrer la Tour Eiffel (rires) ! Alors, oui, elle n’est pas un monument mais elle est un monument de la télévision. J’avais rencontré aussi en même temps Jacky, que j’ai revu à plusieurs reprises. Mais moi, je lui disais que chaque fois que je le voyais j’avais besoin de me pincer. Et encore plus quand il se souvient de moi et m’appelle par mon prénom. Vous ne savez pas comme ça me fait bizarre.

« Dorothée m’a envoyé un petit texto »

Dorothée vous a-t-elle donné son sentiment après cette surprise ?
Elle m’a envoyé un petit texto ce week-end pour me dire qu’elle avait regardé l’émission de chez elle et qu’elle avait pu entendre encore mieux le message que j’ai passé. J’ai trouvé ça très touchant.

Vous animez « Ninja Warrior » avec Iris Mittenaere et Denis Brogniart. Quelles sont vos relations avec eux ?
Ce sont des potes. Iris, je la connais depuis longtemps longtemps parce que je lui avais fait quelques interviews quand elle venait d’être élue Miss France. J’avais été la voir dans le Nord, chez elle, j’avais croisé sa famille. Et depuis qu’on travaille ensemble, on se retrouve chaque fois avec bonheur parce qu’on s’entend hyper bien. C’est un peu la colo ! Et avec Denis, on se connaît depuis super longtemps, on s’apprécie beaucoup mutuellement. C’est vraiment devenu un ami, on se voit à l’extérieur régulièrement. C’est quelqu’un que j’aime, que j’admire qui m’a appris beaucoup et m’a apporté professionnellement.

Vous êtes papa d’un petit Valentin, avec votre mari Ghislain Gerin. Quel genre de père êtes-vous ?
Alors là, moi je suis papa gâteau un peu gâteux des fois (rires) ! Je crois que je suis trop gentil. Ghislain, mon mari, m’engueule de temps en temps. Il faut que je fasse gaffe, je vais me faire bouffer (rires) ! Ce que j’adore surtout c’est lui raconter des histoires. Celle du loup et des trois petits cochons, c’est son histoire préférée. Je lui joue le grand méchant loup et il est mort de rire, je trouve ça génial. Il est vraiment fan d’histoires, il nous amène tout le temps ses livres. C’est sa passion et ça me fait très plaisir de partager ça avec lui. Pouvoir participer au développement de son imaginaire, c’est incroyable. Et le sien est déjà très costaud, on ne s’ennuie pas !

« Valentin a un imaginaire déjà très costaud »

Quel genre de papa est votre époux Ghislain Gerin ?
On est complémentaires, je dirais. Je ne pense pas qu’on soit complètement différents. Ghislain joue beaucoup avec lui aussi mais il est sûrement plus autoritaire.

Et quel petit garçon est Valentin ?
On a vraiment la chance d’avoir un petit garçon qui est quand même très cool. Il est très joyeux, il se marre beaucoup, il dort bien, mange bien. C’est très facile, à tel point que j’ai pas mal de potes jaloux qui me disent tu as de la chance il est cool quand même (rires). Bon, il est un peu hyperactif, et un peu fatigant à suivre, mais c’est de la bonne fatigue, c’est génial. On voit qu’il commence à avoir ses meilleurs potes à la crèche. C’est fascinant de voir un petit être humain dont le caractère commence à s’affirmer, c’est chouette.

Vous avez un emploi du temps prenant. À quoi ressemble votre vie de famille ?
C’est moi qui l’emmène tous les matins à la crèche et Ghislain va le chercher en fin de journée. Je m’en occupe beaucoup la semaine et le week-end, j’ai des horaires décalés. Généralement quand je rentre de l’émission, je fais une petite sieste et après on passe l’après-midi tous ensemble. On s’en occupe beaucoup. J’avais tellement rêvé de devenir papa, c’était tellement quelque chose qui me tenait à cœur. Maintenant je n’ai pas envie de manquer le moindre instant.

Vous avez dû faire des sacrifices ?
Il y a un certain nombre d’émissions auxquelles j’ai dû renoncer parce que ma priorité aujourd’hui c’est Valentin. Alors évidemment, j’ai la chance d’avoir un métier qui me passionne mais ce n’est plus ça l’essentiel dans ma vie. Ça l’a été longtemps pourtant. Mais aujourd’hui, c’est mon petit garçon.

Qu’est ce qui a été le plus stressant dans ce process de GPA ?
Je ne sais pas si c’est le mot stressant qui colle vraiment à la situation mais disons que ça a été long. Après, il y a le même stress que chaque papa peut avoir avant la naissance de son enfant, autour de la préparation notamment. Mais sinon c’est que c’était laborieux, long, avec pas mal d’étapes etc. Et naturellement, il faut s’accrocher. Mais on n’a jamais perdu la foi, et toujours cru en notre bonne étoile. Tout s’est bien passé et aujourd’hui, on est les plus heureux des papas.

« Un deuxième enfant ? Peut-être un jour, pourquoi pas… »

Vous pensez déjà à un deuxième ?
Pas pour l’instant. Pour tout vous dire, j’avais tellement l’espoir de pouvoir fonder une famille que déjà un c’est exceptionnel. Je ne sais pas si on pourrait repartir dans un tel combat, entre guillemets. C’est quand même assez long et complexe. Mais peut-être un jour, pourquoi pas…

Comme pour beaucoup votre coming out n’a pas été facile à vivre. Est-ce que vous sentez que les choses bougent néanmoins aujourd’hui ? Est-ce que vous faites par l’exemple toujours l’objet de commentaires homophobes sur les réseaux ?
Il y en a toujours évidemment mais je pense qu’on va dans le bon sens, que ça avance bien. Évidemment, ça va prendre du temps et c’est normal mais je pense vraiment que la visibilité d’un certain nombre de personnes, dont je fais partie, parmi tant d’autres, que ce soit des acteurs, ou des personnages de série, des chanteurs ou des fictions qui traitent de la question, que c’est de plus en plus normalisé dans la société. Cette visibilité elle est importante et c’est aussi une raison pour lesquelles avec Ghislain, on essaye d’apporter notre contribution. On l’a fait avec notre mariage, on le fait avec notre petit garçon parce que je pense que c’est très important pour que les gens comprennent qu’on est des familles à part entière, comme les autres.

Quelle attitude adoptez-vous face aux critiques sur les réseaux ?
Quand c’est constructif, on peut échanger, et même parfois s’améliorer grâce à certains retours mais quand ça ne l’est pas et que ce sont justes des insultes, je n’y prête pas attention. Et lorsqu’il y a des choses agressives ou menaçantes, du harcèlement, il faut porter plainte et pas se laisser faire. Là, j’ai une plainte en cours contre quelqu’un qui était très très agressif. On va voir si les choses avancent. Mais sinon, je crois qu’il faut essayer de faire en sorte de se désintoxiquer un peu des réseaux qui peuvent être toxiques parfois.

Crédits photos : Christophe Chevalin/TF1

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