Afin de fêter dignement les 20 ans de La méthode Cauet, Cécile de Ménibus et Sébastien Cauet ont décidé de donner rendez-vous aux téléspectateurs, à l’occasion de deux primes exceptionnels, diffusés ce jeudi 27 avril sur C8. Pour ce grand retour, l’animatrice s’est confiée à Gala.fr.

La méthode Cauet fête ses 20 ans ! Pour célébrer dignement cet anniversaire, C8 a eu envie de proposer aux téléspectateurs deux primes exceptionnels, ce jeudi 27 avril, au cours desquels seront diffusées de nombreuses images inédites. L’occasion de faire revivre au public les grandes heures de l’émission qui a fait les beaux jours de TF1 dans les années 2000. Animé par Cauet et Cécile de Ménibus, ce rendez-vous hebdomadaire a réuni en moyenne « près de 4 millions de téléspectateurs« , comme l’a rappelé C8 dans un communiqué. Pour Gala.fr, Cécile de Ménibus, qui était aux commandes de ce divertissement, s’est confiée sur ce grand retour de La méthode Cauet, est revenue sur ses souvenirs les plus marquants et a évoqué ses projets à venir. Rencontre.

Gala.fr : Pouvez-vous me dire quelques mots sur cette soirée événement ?
Cécile de Ménibus
: C’était l’occasion de fêter vingt ans d’amitié avec Cauet, avec des artistes avec lesquels on avait travaillé et avec les équipes. On s’est dit que ça serait dommage de passer à côté de ça, d’autant que certains nous disent que ça a quand même marqué leur adolescence et même leur vie. C’était l’occasion de remettre en mémoire tout ce qui avait été fait dans ‘La méthode Cauet.’


Gala.fr : Êtes-vous nostalgique ?
Cécile de Ménibus
: Je ne suis pas très nostalgique du passé, mais je trouve ça drôle de fêter une vingtaine. C’est l’âge que tout le monde aime, parce qu’on est à mi-chemin entre deux mondes et je trouve ça top. C’était aussi l’occasion de montrer l’évolution de la société, des prises de parole, de la télévision… C’est ça qui est rigolo aussi.

Gala.fr : Quand on revoit certaines séquences, on se dit que cette émission ne pourrait plus être diffusée aujourd’hui. Quel est votre avis à ce sujet ?
Cécile de Ménibus
: Ce qu’il faut se dire, c’est qu’on n’est pas dans une émission de talk, mais de rôles. On n’allait pas chercher de buzz ou des petites phrases, c’était de l’amusement. C’est pour ça que c’était compliqué parce que nous, à TF1, on était entre le magazine et le divertissement. Or, on n’était pas là pour dénoncer des choses, mais pour s’amuser. Cauet et moi étions des personnages. J’ai poussé jusqu’au bout la satire de la blonde à forte poitrine, lui se déguisait, on se caricaturait nous-mêmes. Si on garde et on assume le côté ‘fiction’ de La méthode Cauet, on pourrait refaire des choses. Pour moi, on était vraiment dans un show avec des gens qui venaient jouer un rôle.

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Gala.fr : Tout le monde se souvient de l’agression de Rocco Siffredi dont vous avez été victime. Comment l’avez-vous vécue à l’époque ?
Cécile de Ménibus
: À la limite, ce qu’il a fait sur le plateau, c’est nul. Ce qui est terrible, c’est ce qu’il a fait en coulisses, me choper et me fourrer sa langue dans sa bouche. Je l’ai dégagé, j’ai appelé la sécurité, c’était très compliqué. À l’époque, tout le monde est descendu pour le voir. Alors que moi, Rocco Siffredi, je n’en ai rien à faire. Il est certainement très talentueux dans ce qu’il fait, mais il ne m’intéresse pas.

Gala.fr : Au contraire, quel invité a été votre plus belle surprise ?
Cécile de Ménibus :
Il y en a eu plein… Forcément, toutes les stars américaines, qui ont été fantastiques. Elles arrivaient sur le plateau et c’était un bonheur. Tout était une fête chez nous, on avait une récréation et on invitait qui on voulait. On pouvait passer de 50 Cent à Jean-François Copé, c’était assez dingue. Après, il y a des personnalités qui ont des attitudes moins faciles que d’autres… Ce que je n’aime pas, c’est l’humiliation.

Gala.fr : Vous pensez à quelqu’un en particulier ?
Cécile de Ménibus
: Lio a humilié Cartman et Miko pendant qu’ils faisaient leur sketch, en prenant son micro et en disant : ‘c’est nul ce que vous faites.’ Je lui ai dit : ‘on va arrêter tout de suite et vous allez vous en aller!’ J’ai trouvé ça tellement méchant.

Gala.fr : En coulisses, quels étaient vos relations avec Cauet ?
Cécile de Ménibus
: Je pense que ce qui a fonctionné dans ‘La méthode Cauet’, c’est qu’on n’a jamais triché. Quand on était en colère, on s’engueulait sur le plateau. Il y a des fois où on ne s’est pas parlés de l’émission, parce qu’il m’avait agacé. On s’engueulait et il faisait comme si de rien n’était, ça m’énervait et ça se voyait à l’antenne. On n’a jamais trompé le public. On n’a jamais été très différents de ce qu’on est dans la vie. On est gamins et on reste des gamins. J’ai 53 ans aujourd’hui et je reste une enfant. J’ai envie de faire des trucs dans tous les sens, je suis blasée de rien, tout m’amuse. C’est ma personnalité.

Gala.fr : Cette image de femme sexy et cash vous a-t-elle desservie, auprès des gens du milieu ou du public ?
Cécile de Ménibus
: On ne refait pas son ADN, moi je suis très garçon dans la façon de vivre, avec une enveloppe plutôt féminine, donc il a fallu que je jauge. J’ai toujours essayé de rester féminine, avec parfois des excès que j’assume. J’assume d’ailleurs tout ce que j’ai dit et tout ce que j’ai fait. Ça m’a desservie au début, parce que les gens ne me connaissaient pas, ils pensaient que j’étais une voleuse de mari et une aguicheuse, alors que ce n’était que du jeu. Ils se sont rendus compte que j’étais l’inverse. Moi je suis dans le jeu et la caricature, donc ça me fait marrer. Après, l’âge fait qu’on évolue et on change un peu, mais ce ne sont pas les gens qui m’ont changée, c’est moi qui ai pris la décision de changer.


Gala.fr : Les critiques ont été violentes à l’époque…
Cécile de Ménibus
: Au début de ‘La méthode Cauet’, les filles me détestaient et puis elles m’ont prise pour une copine. La presse a aussi été très dure avec moi, j’étais une plante verte, une aguicheuse, une potiche… C’est très dur quand vous démarrez à la télévision. Avec Cauet, on était monsieur et madame tout le monde, mais ils ont été durs avec nous. J’ai quand même eu une marque de fleurs qui voulait faire une photo de moi en disant : ‘la nouvelle plante verte !’ Il faut faire ses preuves. C’est aussi ce qui m’a appris aujourd’hui à ne jamais critiquer les gens.

Gala.fr : La notoriété a aussi changé votre rapport à votre image. Il paraît que vous faites constamment attention à votre apparence ?
Cécile de Ménibus
: Je vais vous dire, j’ai une maison de campagne depuis peu, où je fais du jardinage, et je dis : ‘c’est le seul endroit où je ne suis pas Cécile de Ménibus’. Parce que les plantes, elles s’en contrefichent que je ne sois pas maquillée et en vrac. Pour en revenir à l’image, je m’y suis habituée. D’abord par mon éducation, parce que maman m’a toujours dit ‘il faut s’habiller et se tenir correctement’. Je suis un gendarme dans la vie : je ne dépasse jamais les limites, je fais hyper attention, je me fais toujours discrète. Quand j’ai perdu ma soeur, j’ai vécu des moments très difficiles, j’ai essayé de me maquiller, je faisais des autographes et des photos alors que sincèrement ce n’était pas le meilleur moment… Les gens, quand vous les croisez dans la rue, si ce n’est pas le moment, ce n’est pas de bol pour eux parce que c’est peut-être le seul moment où ils ont l’occasion de vous rencontrer. Et moi, je n’ai pas envie de les décevoir. Donc dès que je sors de chez moi, je m’habille, je me coiffe, je me maquille. Ça me désolerait tellement de gâcher le plaisir des gens, que ce soit physiquement ou intellectuellement. Ce que je vis aujourd’hui, je leur dois à 100%. C’est le public qui m’a fabriquée. Donc oui, je suis en représentation tout le temps, mais ça ne me pèse plus.

Gala.fr : Comment fait-on pour garder les pieds sur terre quand on connaît un tel succès ?
Cécile de Ménibus
: La base, c’est l’éducation. Quand vous êtes très éduquée, il y a peu de chances de péter les plombs. J’ai fait d’autres métiers avant donc je sais ce que c’est de travailler, Cauet a fait de la radio avant, on n’a pas été parachutés du jour au lendemain. Et puis, il ne faut pas oublier que, pendant 7 ans, on se levait à 4 heures du matin, on faisait la matinale, ensuite ‘La méthode Cauet’, les week-ends, on partait en déplacements. En fait, on a passé des années à ne faire que travailler. La notoriété, elle a été plus violente quand tout ça s’est arrêté.

Gala.fr : Comment avez-vous vécu l’arrêt de l’émission en 2008 ?
Cécile de Ménibus
: Je pense que c’était injustifié parce que d’abord, la décision a été très brutale. On n’arrête pas une émission comme ça. On a fait 7 ans de scores de dingue et sous prétexte qu’il y a un nouveau président qui arrive et qui veut que TF1 soit un peu plus intelligente qu’elle n’était jusqu’à présent, on nous dit : ‘vous, vous dégagez. Maintenant, vous sentez mauvais.’ Ce n’est pas correct.

Gala.fr : Qu’est-ce que La méthode Cauet vous a-t-elle enseigné ?
Cécile de Ménibus
: Apprendre à se connaître, apprendre à connaître le public. Ce que je dis toujours, c’est qu’on a fait vingt ans de campagne électorale. On est allés en France, voir notre public, comprendre qui il était, ce qu’il aimait. Ça m’a servi dans ma façon de réfléchir la prise de parole à l’antenne. Il ne faut jamais oublier les gens qui nous écoutent. Ça m’a permis de comprendre que quand on fait quelque chose, on ne fait pas d’entre-soi, mais on le fait pour quelqu’un. La personne la plus importante, c’est celle qui écoute. On a tendance à l’oublier.

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Gala.fr : Vous avez longtemps formé un duo avec Cauet. Pourriez-vous retravailler ensemble à l’avenir ?
Cécile de Ménibus
: Je pense. Quand on a fait les tournages, on repart tout de suite dans la même déconne. C’est naturel entre nous. Je vais commencer une vanne, Cauet va la finir, ou inversement. Souvent, on s’envoie des textos et ça peut durer longtemps. C’est extrêmement rare. La force du duo, c’est d’avoir des gens qui n’ont pas envie d’être l’un devant l’autre, mais l’un à côté de l’autre et que l’alchimie fonctionne naturellement.

Gala.fr : Revenons à votre éducation… Votre mère a connu des épreuves et malgré tout, elle a toujours réussi à se relever. Ne tenez-vous pas d’elle finalement ?
Cécile de Ménibus : J’ai été élevée dans l’indépendance totale, on ne sait pas de quoi demain sera fait. J’ai quand même un père qui nous a mis à la porte en pleine nuit quand j’avais 13 ans. Je me suis dit : ‘si demain tu es avec quelqu’un, le mieux c’est que tu ne dépendes pas de la personne avec laquelle tu es.’ La pérennité des couples n’est pas avérée et on peut se retrouver comme nous, en pleine nuit, à dormir à droite et à gauche. On peut être très haut un jour et très bas le lendemain. C’est ce que j’ai vécu. J’ai été très haut avec ‘La méthode Cauet’ et pendant cinq ans, je n’ai pas eu de boulots, j’ai fait des cartons dans une entreprise. Si vous êtes éduquée et stable, vous appréhendez ces moments-là, parce qu’on vous a appris à les appréhender.

Gala.fr : À 52 ans, avez-vous des regrets ? Que ce soit sur le plan professionnel ou personnel ?
Cécile de Ménibus
: Je me suis rendu compte avec le temps que j’ai fait ce métier parce que j’avais envie de tout faire. Moi je voulais être commissaire de police, je n’ai pas pu pour des raisons familiales, et bien aujourd’hui, au travers de mes documentaires, je suis réserviste gendarmerie – réserviste police. À la radio, je traite toute la journée avec des entreprises, à côté j’aide des chefs d’entreprise. Je suis passionnée de décoration, j’ai monté une agence d’aménagement d’intérieur. Ce métier est le carrefour de tout ce qu’on a envie de faire.

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Gala.fr : Et sur le plan personnel ?
Cécile de Ménibus
: Comme beaucoup de femmes, j’ai perdu des enfants. Je suis assez croyante, je ne parle pas de religion, mais je me dis que si je n’en ai pas, c’est que je ne devais pas en avoir. Aujourd’hui, je suis dans cette phase-là. J’avais lancé un dossier d’adoption et ce qui m’a freinée, c’est de me dire ‘Où va-t-on dans cette société ?’ Tout est hystérisé, même dans le féminisme, il y a des communautés. On oppose les femmes aux hommes. Alors que c’est déjà compliqué pour moi, je me demande si je suis capable d’amener quelqu’un là-dedans. Je m’occupe de ma nièce de 20 ans, Jade, la fille de ma soeur décédée. Ce n’est pas ma fille, mais je la traite tout comme et les angoisses de me dire : ‘Est-ce que je l’ai bien armée là-dessus ? Est-ce que là, si elle fait ça, ça ne va pas être un problème ? » Je trouve extrêmement courageux les couples, homos ou hétéros, ainsi que les femmes seules qui se disent : ‘Je vais mettre un enfant au monde’.

Gala.fr : À quoi aspirez-vous aujourd’hui ?
Cécile de Ménibus
: Je me lève le matin en me disant : ‘cette journée, j’ai une seule occasion de la vivre.’ J’ai toujours des envies, des buts. Je travaille presque au jour le jour, en me donnant de nouveaux objectifs. Il n’y a pas de passé pour moi et donc c’est l’avenir qui compte. Je ne fais pas de plan sur la comète parce que, par expérience, je sais que ce qui est valable à l’instant ne le sera peut-être plus dans une heure.

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