Depuis Tout le monde debout de Franck Dubosc, l’actrice de 41 ans enchaîne les films, le dernier, Petit Jésus, vient de sortir. Elle nous présente sa maman Muriel à qui elle ressemble tant. Rencontre

On la voit partout. Au cinéma, avec deux films à l’affiche cet été, 38°5 Quai des orfèvres et Petit Jésus, à la télévision, au théâtre à la rentrée dans L’effet miroir au Théâtre de l’Oeuvre. En quelque quinze années de carrière, Caroline Anglade a inscrit son nom dans la liste des actrices populaires appréciée du grand public. Un rêve éveillé pour celle qui a des envies de comédie depuis toute petite, sous l’œil bienveillant, mais sans concession, de sa maman Muriel. Les feux femmes sont très proches, même géographiquement puisqu’elles habitent dans deux immeubles voisins dans le 19ème arrondissement de Paris. Une aubaine pour que la pétillante mamie s’occupe de Sacha, 7 ans, et Tommy, 3 ans, les enfants de Caroline et son compagnon Nicolas, directeur artistique dans la publicité. Pour Gala, elles ont accepté pour la première fois de poser ensemble et parler d’elles. Rencontre.

GALA : On sent tout de suite une immense complicité entre vous, a-t-elle toujours existé ?
CAROLINE ANGLADE
: Oui, on a une relation assez fusionnelle. Ma maman m’a élevée toute seule et très tôt on a eu des rapports qui dépassaient ceux entre une mère et un fille, comme des amies, des soeurs.
MURIEL : De mon côté, j’ai quand même le sentiment d’avoir été une maman protectrice.
C.A. : Elle représente à la fois la douceur et l’autorité, elle devait porter toutes les casquettes. Elle était très jeune quand elle m’a eue, 25 ans, ce n’est pas simple.

GALA : Pourquoi avez-vous quitté Châlons-en-Champagne pour venir vivre à Paris lorsque Caroline avait huit ans ?
MURIEL
: Je souhaitais monter une parfumerie et avec mon compagnon on pensait que ça marcherait mieux dans une grande ville. Comme j’étais pas mal occupée, il a fallu lui trouver une activité et je l’ai inscrite à un cours de danse pour la canaliser, elle avait déjà beaucoup d’énergie.
CAROLINE : Nous vivions dans le 17eme arrondissement. Entre mon école, la parfumerie, le cours de danse, on avait récréé un petit village. Puis j’ai commencé les cours de théâtre, Lors du spectacle de fin d’année, elle est venue me voir pour me donner son avis que je savais objectif. Si elle ne m’avait pas trouvée bonne, elle me l’aurait dit.
MURIEL : Je me disais : « Si j’oublie que c’est ma fille qui joue c’est gagné ». Et j’ai oublié. Les mots sortaient de sa bouche comme s’ils lui appartenaient. Il fallait qu’elle travaille mais elle avait un petit quelque chose dès le départ.

« Je fais mine de pas l’écouter, on se dispute, mais je l’écoute toujours »

GALA : Dans votre métier, est-ce que vous lui demander parfois des conseils ?
C.A.
: Tout le temps. Je fais mine de pas l’écouter, on se dispute, mais je l’écoute toujours, je sais qu’elle me dira la vérité, elle ressent souvent bien les choses. En revanche, je démarre au quart de tour, je ne lui laisse rien passer. Pour elle, je suis une éternelle adolescente. Elle me dit toujours : « Ton adolescence a commencé à 2 ans, tu me préviens quand elle sera finie ».
MURIEL : Je lui demande souvent de passer directement à l’étape d’après la dispute, lorsqu’elle finit par m’écouter. Ça serait plus simple et moins contrariant pour moi.

GALA : Votre maman vous a élevée seule, mais voyiez-vous votre papa ?
C.A
. : il était moins disponible car vivait en province. À 13 ans, j’ai voulu tenter l’expérience d’aller vivre avec lui à Tarbes et maman m’y a autorisé. Ça a duré quatre mois, il traversait une période compliquée pour lui à cause de son travail.

GALA : Avez-vous ensuite gardé contact avec votre papa ?
C.A.
: Il y a eu une petite coupure, j’étais en colère. On se voyait peu, mais il était là, sa récente disparition a été un choc. A la naissance de mon premier fils, on a recréé un lien très fort et passé des moments merveilleux. Il est parti trop tôt mais au moins on s’est retrouvé. Il a été un grand moteur dans ma vie. De lui, je tiens l’humour et le second degré, je ne ferai pas ce métier sans lui.

GALA : Muriel, quelle grand-mère êtes-vous ?
MURIEL
: Avant, je travaillais, j’avais moins de patience. Maintenant, j’ai du temps, je suis là pour eux. Je n’aime pas les jeux, je préfère les emmener marcher, voir les fleurs, les canards. J’habite juste à côté, je suis tous les matins à 8h25 sur mon balcon pour leur faire coucou quand ils partent à l’école.

GALA : Caroline, quelles valeurs voulez-vous à votre tour de transmettre à Sacha et Tommy ?
C.A.
: Maman est issue d’une famille de huit enfants et a pu souffrir de ce trop grand nombre. C’est pour ça qu’elle n’a voulu avoir qu’une fille. Et moi, à l’inverse, j’étais souvent toute seule, j’ai donc voulu avoir deux enfants. Bien que fille unique, j’ai été élevée dans le sens du partage et avec mon compagnon Nicolas, c’est ce qu’on essaye d’inculquer à nos enfants. Avec l’ouverture d’esprit. Ils sont dans une école avec beaucoup de diversité, des milieux différents, des enfants handicapés aussi. La maison de campagne dans laquelle on se réfugie souvent le week-end et où ils voient défiler tous nos potes représente cet état d’esprit de partage que j’ai envie de leur transmettre. Ils ont de la chance, ils ont une belle enfance.

Merci au Bar Ourcq (68 Quai de la Loire, à Paris) pour son accueil.

Le Gala de la semaine est disponible en version numérique dès ce jeudi 13 juillet. Abonnez-vous à Gala sur Prismashop pour recevoir le magazine directement à votre domicile.

Crédits photos : COADIC GUIREC / BESTIMAGE

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