Entre la chanteuse et l’étranger, c’est une histoire d’amour au long cours. Rencontre à Al Ula, en Arabie saoudite, où elle est venue célébrer la francophonie. Un séjour tristement écourté par le décès de son beau-père…

Venue enregistrer une émission sur le site historique de AlUla, en Arabie Saoudite, à l’occasion de la semaine de la francophonie -Du 18 au 26 mars- avec TV5 Monde, Carla Bruni soupire. Alors qu’elle est à 4634 kilomètres de Paris, son mari vient d’apprendre le décès de son père, Pal Sarkozy, à 94 ans. C’est elle qui l’a annoncé via son compte Instagram. « Il faut que ça arrive quand je suis loin » déplore-t-elle. En coulisses, la productrice du programme baptisé « Sous les étoiles d’AlUla », Daniela Lumbroso – si proche de l’ex-première dame qu’elle a donné le prénom Carla à sa fille cadette, vingt quatre ans- s’affaire auprès de ses équipes afin de lui trouver, au plus tôt, un vol retour pour la France. En attendant, longue robe noire près du corps, escarpins à talons aiguille qui dévoilent le détail sexy d’une bague d’orteil en or, entre deux coups de fils qu’on devine destinés à celui qu’elle appelle « Mon mec » et avant de monter sur scène chanter son duo avec Gims, « Demain« , Carla Bruni commente son allure de diva: « Je ne suis pas une chanteuse de rock en short, je peux me permettre de me produire en Yves Saint Laurent. » Malicieuse, elle ajoute : « Et j’aime bien le détail de la fente sur le côté de ma robe ». Un peu plus tard, on la retrouve casquette sur la tête, en combinaison pantalon mais toujours armée de son impeccable silhouette. Si Carla est l’une des incarnations du chic décontracté à la parisienne, à l’écouter, pour elle, pas question d’être réduite au symbole de l’élégance française à l’étranger : « J’ai incarné la France de 2007 à 2012, plus maintenant ».

D’origine italienne, dotée d’un père biologique ayant vécu au Brésil, la chanteuse se veut attachée à une ouverture d’esprit, née du brassage des cultures. Une attitude qui paye. Si son dernier album éponyme « Carla Bruni », sorti en 2020, a pâti de l’absence de déplacements dus au Covid, son avant-dernier opus, dans les bacs en 2017, un disque de reprises en anglais baptisé -c’est tout son paradoxe- « French Touch », s’est écoulé à 150 000 exemplaires physiques en France et… 200 000 exemplaires à l’étranger. Pour en faire la promotion, elle est partie en tournée dans une quarantaine de pays, du Canada au Liban en passant par la Hollande. « Je pense souvent à une chanson de Barbara « Que c’est beau les voyages » chantonne-t-elle à notre intention, en formidable séductrice. Figurant dans le top cinq des artistes français les plus appréciés à l’international, avec Aya Nakamura, l’ex-top model peut se targuer d’avoir comptabilisé, en Corée, 300 millions de streaming de « Stand By Your Man », sa reprise de la chanson de Tammy Wynette qui figure par ailleurs dans la bande son d’un K drama (un téléfilm dramatique coréen). Et d’avoir intégré le Top 5 en Chine grâce à son duo avec la chanteuse chinoise Tanya Chua. Cette dernière idée, elle la doit à son producteur Alain Lahana, lequel l’accompagne au gré des destinations. Si telle star, tel entourage, alors celui de Carla augure d’une personnalité sympathique. D’une nonchalance bienveillante Alain, qui s’occupa d’Iggy Pop et gère les tournées de Patti Smith en France, fait merveille auprès des journalistes. Expert pour désarmer les tensions, doté d’une charmante pointe d’accent toulousain, il ne tarit pas d’éloges sur une femme qu’il dit « fidèle en amitié » avant de poursuivre: « Il faut voir ce qu’elle déclenche comme émeutes à Séoul ou au Brésil. Elle a par nature des envies d’ailleurs. Il faut quand même se figurer qu’elle vit entre deux avions depuis ses débuts de mannequin à 19 ans »

Lorsqu’on demande à Carla Bruni ce qui, dans sa vie publique, à 55 ans, lui a procuré le plaisir le plus intense à ce jour, elle ne cite ni le perron de l’Elysée, ni un podium mais « la scène, cet espace qui me bouleverse. Ce moment fort qui fait un peu peur. Cet instant où l’on se retrouve dans le registre de l’émotion. Avec le cerveau qui se débranche pour laisser place à une sorte de vibration presque physique. Dans ces cas là, je ne pense pas aux nationalités de ceux devant lesquels je me produis, mais je perçois évidemment des différences de publics. Certains sont plus ou moins calmes. Sachant que les allemands, on s’en étonne parfois, me paraissent être les plus fervents« . A la question de la façon dont elle se voit au fil du temps, Carla Bruni, qui n’a jamais quitté les feux de l’actualité depuis plus de trente ans, répond du tac au tac -mais faut-il la croire?-: « Je me vois assez peu. On s’ennuie à se regarder ». Puis s’anime à l’évocation de sa fille Giulia, onze ans, et de ce qu’elle souhaite lui transmettre: « Si je dois lui dire une chose, lance-t-elle, c’est qu’elle doit travailler. C’est par là que passent l’épanouissement et l’indépendance ». Des propos qu’illustraient ce jour-là une situation inédite. Celle d’un ex-Président de la République française dans le chagrin, attendant impatiemment le retour de son épouse partie travailler à l’étranger…

Cet article est à retrouver dans le Gala N°1554 disponibles dans tous les kiosques dès ce jeudi 23 mars 2023.

Crédits photos : OLIVIER BORDE / BESTIMAGE

A propos de

  • Abonnez-vous à vos stars préférées et recevez leurs actus en avant première !

  • Carla Bruni-Sarkozy

  • Nicolas Sarkozy

  • Giulia Sarkozy

Il vous reste 85% de l’article à découvrir

À découvrir en images

PHOTOS – Carla Bruni : qui sont les membres de sa famille recomposée ?






Autour de

Source: Lire L’Article Complet