Beaucoup pensent que c’est lui, la vraie révélation de la nouvelle Star Academy. Showman ou grand sensible ? On est allé trancher près de chez lui, dans l’hypercentre de Paris…

“J’intimide souvent les hommes »

Public : On a presque plus parlé de vous que des candidats cette année ! C’était une volonté d’attirer l’attention ? Yanis Marshall : Non, je n’ai pas cherché à me mettre en avant, j’étais tel que je suis dans la vie. Voire plus modéré ! Mes tenues étaient extravagantes, c’est vrai, parce que j’avais mon styliste personnel, William Carnimolla, négocié dans mon contrat. Il me proposait de la haute couture je n’allais pas dire non. Les autres avaient le styliste de l’émission… Je crois que ça s’est vu !

Vous voyez encore vos anciens élèves ? Oui, je les ai tous invités au restaurant en décembre. Et certains me passent aussi des petits appels le soir – “Yanis t’es où ?” – parce qu’ils savent qu’avec moi ils vont avoir le traitement VIP : table, bouteille, scandale, explosion ! J’adore faire la fête, boire, fumer. Je n’ai pas une vie très saine !

On vous a déjà proposé de participer à la prochaine saison je crois… Qu’allez-vous changer par rapport à la première ? Le contrat n’a pas été signé, mais on me l’a proposé. En tout cas, je ne changerai rien. Si, je vais essayer de moins chialer. J’aimerais être plus maître de mes émotions.

Votre maman Nadia est votre première fan ? Pas toujours, elle peut être très critique ! J’ai suivi mes premiers cours de danse avec elle quand j’avais 6-7 ans. Parfois elle m’envoyait des messages du genre : “Mais c’est quoi cette tenue ?” Comme j’ai eu droit à : “J’ai adoré, c’était génial !” Quoi qu’il arrive, je fais ce que je veux. L’art est fait pour provoquer des réactions. J’aime qu’on m’adore ou qu’on me déteste.

Elle était mère célibataire, c’est ça ? Oui, je n’ai grandi qu’avec elle. J’ai quatre demi-sœurs, mais je ne les connais pas. Je n’aime pas parler de mon père, je peux juste vous dire que je porte son nom de famille, et qu’il est anglais. D’ailleurs, je m’appelle Yanis Richard Marshall ! (Rires.)

C’est comment de grandir à Vallauris (Alpes-Maritimes) ?

Je n’ai pas forcément de bons souvenirs. Pas à cause de la ville, très belle, mais du harcèlement que j’ai subi dès le CM1. Je n’étais pas efféminé, on me montrait du doigt juste parce que je faisais de la danse. C’était obsessionnel, il n’y avait rien d’autre dans mon existence… Pour moi, la vie a commencé quand j’ai quitté le Sud.

À quel âge prenez-vous conscience de votre attirance pour les garçons ? Je crois que je l’ai toujours su au fond. Mais c’est devenu assez clair vers 12 ans, quand j’ai eu mon premier crush pour un garçon de 18… Un très bon souvenir, d’ailleurs je l’ai déjà revu. Mais il est hétéro ! (Rires.)

Pourquoi avoir fait des talons hauts votre marque de fabrique ?

À la base, ce n’était pas un choix engagé. C’est venu par hasard car une élève m’avait dit que je n’avais qu’à essayer de danser en talons, pour voir ce que ça faisait. Je l’ai fait ! Quelque chose de fort s’est passé ce jour-là, j’ai compris que j’avais un truc à faire. Mais jamais je n’aurais imaginé ce que ça allait représenter, que des enfants allaient courir vers moi en me disant merci… Je suis devenu un symbole presque politique sans le vouloir ! Et maintenant j’en suis très fier.

“Quand je fais du shopping, je peux dépenser 6 000 euros”

Vous avez beaucoup d’amis ? Non, mes amis sont des personnes que je connais depuis dix-huit ans, en qui j’ai une confiance absolue. Je suis très méfiant des intentions des gens, de leur manque d’authenticité. Donc au final, je ne suis pas très sociable, même si pour une raison étrange, les gens viennent tous vers moi !

Comment dépensez-vous votre argent ?

J’adore la mode. Et je ne vais pas chez Zara, je suis plutôt Balenciaga ! Quand je vais faire les boutiques je peux dépenser dans les 5 000/6 000 euros. Après, ce n’est pas tous les mois non plus. Mais mes plus grosses dépenses, ce sont les voyages. J’aime partir à l’autre bout du monde avec mes amis et leur faire plaisir.

Vous n’avez pas le corps “habituel” des danseurs… Ça vous complexe, ou vous vous en foutez ?

J’ai toujours été complexé, même quand je faisais 70 kilos. Et j’ai pris beaucoup pendant le confinement, 12 kilos. Je n’ai rien fait pendant huit mois, et ça m’a fait le plus grand bien parce qu’à ce moment-là j’étais au bord du burnout. Moi, j’ai grossi parce que j’étais heureux ! Là, j’aimerais bien perdre 6 ou 7 kilos, mais pas question de faire un régime. Perdre du poids c’est facile, mais je reprends direct ! Il y a pire dans la vie que d’avoir des kilos en trop.

Il y a un Jules dans votre emploi du temps ?

Pas du tout ! Je ne cherche d’ailleurs pas… Mais je reste ouvert. Je m’en remets au destin pour me trouver le bon ! Le principal, c’est qu’il ait déjà sa vie, je ne veux pas quelqu’un dans mon ombre. Et aussi qu’il sache me faire face. Pas un soumis ! Malheureusement j’intimide souvent les hommes. Ce qui n’empêche que j’adorerais me marier et avoir des enfants. Mais pas maintenant, je me poserais sérieusement la question à 40 ans.

Et votre idéal masculin ? Team Leonardo DiCaprio !

Propos recueillis par Anabelle Gentez

Date clés

11 novembre 1989 : Né à Grasse, il grandit à Vallauris auprès de sa mère Nadia, professeure de danse et de gymnastique dans une assoce pour personnes défavorisées.

2005 : Il intègre la troupe du Roi Soleil de Kamel Ouali, où il se fait très ami avec Christophe Maé, qui lui donne un baiser tous les soirs !

2014 : Quand il arrive en finale de Britain’s Got Talents, les stars se mettent à se l’arracher. Il travaillera notamment avec Céline Dion, Jenifer et Beyoncé.

2022 : Nouveau prof de danse de la Star Academy, il devient rapidement un personnage fort de l’émission. Il apparaît ensuite dans Drag Race France.

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