L’année dernière, elle gagnait la finale de The Voice à seulement 16 ans. Alors que sortent ses premiers singles, nous sommes allés découvrir qui se cache derrière cette incroyable voix…

Public : Premier amour, votre premier single sorti l’année dernière, parle d’une déception amoureuse. C’est du vécu ?

Nour : Oui, c’est une histoire qui date d’il y a un an. J’ai raconté ce que j’avais vécu à l’autrice et elle a trouvé les mots. C’était une relation vraiment très toxique, qui a duré un an et demi et qui m’a fait beaucoup souffrir. J’ai appris qu’il m’avait trompée au moins sept fois. À un moment donné j’ai réussi à dire stop, j’ai compris que c’était juste de la dépendance affective.

Comment se relève-t-on, à 16 ans ?

Sur le coup, on pense qu’on ne va pas pouvoir faire face au manque. Le bloquer a été très dur, je m’attendais vraiment à pleurer tous les jours. Finalement, ça a été difficile les deux premières semaines, mais je me suis très vite sentie mieux. Maintenant j’en rigole !

À peine sortie de l’adolescence et vous travaillez déjà. Vous ne craignez pas d’avoir loupé certains moments ?

Si, parce que j’ai dû arrêter l’école en première à cause de The Voice. Impossible de faire les deux en même temps. Les amis, les récrés, ça me manque… J’ai grandi très vite.

Par conséquent, l’école, c’est terminé ?

Oui… Ce sont les profs qui m’y ont obligée. Le proviseur, juste avant la finale, m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit : “C’est soit la musique soit l’école.” J’ai le sentiment d’avoir été poussée dehors ! Je regrette un peu, parce que si la musique ne fonctionne pas, je n’ai pas de plan B. Alors je donne mon maximum !

C’est votre mère, saxophoniste, qui vous a transmis l’amour de la musique…

Oui, petite, je l’accompagnais souvent en répétition. Mais on écoutait aussi beaucoup de musique orientale chez mon grand-père paternel, qui était marocain. J’ai été bercée par la chanteuse Oum Kalthoum, et même si je n’en écoute pas aujourd’hui, ma voix est influencée et teintée de ces sonorités-là.

Qu’avez-vous gardé de cette culture marocaine ?

Je parle un peu arabe, surtout avec ma grand-mère qui ne maîtrise pas bien le français. Et on m’a aussi appris à faire de très bon couscous !

“Je fais beaucoup de crises d’angoisse”

On décèle chez vous un côté très perfectionniste. C’est la réalité ?

Pas du tout ! En tout cas, pas à l’école ! Mais c’est vrai que quand je chante, je suis très sérieuse. Je me mets énormément de pression, au point de faire des crises d’angoisse, parce que je doute énormément de moi. Ça va un peu mieux maintenant.

Vous avez remporté The Voice l’année dernière, après une première expérience dans The Voice Kids. Ce sont les petits ou les grands les plus méchants ?

Bonne question ! (Rires.) Je dirais les adultes, parce que c’est vrai qu’il y en a pas mal qui sont à fond dans la compétition et qui ne parlent à personne. Du côté des enfants, ce sont les parents qui font parfois peur entre eux !

Vous avez été très exposée, très jeune. Quel est le revers de cette notoriété ?

Ça met un peu de distance avec les autres, parce qu’on se demande toujours pourquoi les gens viennent vous parler. Des personnes que vous avez croisées au camping il y a deux ans vous recontactent tout d’un coup, alors qu’ils ne l’auraient sans doute pas fait s’ils ne vous avaient pas vu à la télé. Les gens ne sont plus pareils… Ainsi, c’est vrai qu’en dehors de mon noyau dur, je n’ai quasiment pas d’amis. Je n’arrive pas à faire confiance.

Pour un duo, vous choisissez Soprano ou Florent Pagny ?

Même si j’ai un respect énorme pour Florent Pagny, qui est un dieu pour moi, je dirai quand même Sopra. Parce que je pense que c’est plus mon univers…

Avez-vous des nouvelles de Florent Pagny, votre ancien coach ?

Oui il m’a envoyé un message il y a quelques jours ! Je lui avais écrit pour lui dire que je viendrais le voir cet été en concert, et il m’a répondu qu’il serait ravi de me voir. C’est vraiment quelqu’un de super gentil.

Dix minutes à tuer, vous faites quoi ?

J’appelle des gens ! J’adore papoter. Ou alors je vais sur TikTok. C’est d’ailleurs là que j’ai trouvé mon nouveau petit ami…

Comment cela s’est passé ?

Eh bien je suis tombée sur une vidéo de lui et je l’ai trouvé super mignon. Alors je lui ai dit ! Et puis on a échangé, on s’est rencontrés en vrai… Et voilà, il s’appelle Jordan, on est ensemble depuis le mois de mars, Il est un peu plus âgé que moi, en école d’ingénieur. Ce que j’aime chez lui, c’est qu’il est beau, super gentil, stable, posé, mais ça ne l’empêche pas de faire des dingueries ! Il m’a vraiment réconciliée avec l’amour… Je n’y croyais plus !

Qu’est-ce qui est rédhibitoire chez un homme ?

Qu’il fume et qu’il boive. Moi, je ne bois pas une goutte, j’ai vécu des choses dans mon passé qui font que je ne veux pas sortir avec quelqu’un comme ça. J’ai été bourrée une seule fois dans ma vie, à mon insu en plus, parce que je ne savais pas que les verres étaient chargés. Mais je laisse quand même Jordan boire un peu en soirée !

18 ans à la fin de cette année. C’est le début de la vie ! Que serait pour vous la consécration ultime ?

D’être comme Louane ou Angèle, c’est-à-dire de sortir des albums et d’avoir mon public qui me suit. De laisser une trace derrière moi…

Dates clés

13 décembre 2005

Fille d’un père marocain et d’une mère française, Nour Brouss est née à Versailles dans les Yvelines.

2019

Elle tente sa chance dans The Voice Kids, où elle choisit Soprano comme coach. Elle s’arrêtera à l’étape des battles.

2022

Trois ans plus tard, elle remporte cette fois la version adulte de l’émission, dans l’équipe de Florent Pagny.

2023

Après le succès de son single Premier amour, son EP contenant 6 titres sortira le 2 juin.

Propos recueillis par Anabelle Gentez

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