Depuis douze ans, elle est l’une des figures emblématiques de la team Dals, avec laquelle elle propose un nouveau spectacle. L’occasion d’un moment plein de grâce avec la bombe blonde.
« Maxime Dereymez est le vrai coup de “foudre de ma vie”
Public : Avec D’pendanse, vous revenez dans Entre nous 2. Quel en est le thème ?
Katrina Patchett : En créant D’pendanse, Maxime Dereymez voulait raconter l’histoire de notre bande d’amis. Dals, les compétitions, les voyages… C’est de là qu’est venue l’idée d’Entre Nous, que le Covid a interrompu. Aujourd’hui, on a donné une suite à l’aventure car de nouvelles personnes l’ont intégrée et d’autres choses nous sont arrivées.
Les 28 et 29 janvier, vous serez au Palais des Sports. C’est un trac en plus ?
On veut faire un bon spectacle, que ce soit devant dix ou mille personnes. Mais, dans une salle prestigieuse où des gens très connus sont passés, le ressenti est différent : on se sent chanceux de partager la scène avec eux.
Les danseurs étant tous issus de Dals, vous avez été en concurrence sur TF1. Il y a forcément des rivalités, non ?
Non. On se respecte humainement et professionnellement. C’est très rare d’avoir l’opportunité de travailler avec ses meilleurs amis. On est une famille.
Votre vraie famille vous a aussi mise dans le bain, vos parents étant profs de danse.
Ils vous ont poussée dans cette voie ? Pas du tout. Ils ne voulaient pas me donner de cours ! Mais à force de me voir danser tout le temps, ils ont accepté afin que je ne fasse pas n’importe quoi. Mon père m’a prévenue qu’il ne serait pas indulgent et qu’être danseuse est un dur chemin. C’est un métier passion, loin d’être le sport le mieux payé. Mais j’étais sûre de moi ! J’ai démarré la compétition à 7 ans.
“J’ai quitté ma famille à 15 ans”
Comment s’est passée votre adolescence ?
Je n’en ai pas eu ! J’ai grandi vite. J’ai quitté ma famille à 15 ans, en allant de Perth à Melbourne. Puis, je suis partie en Europe, seule, à 16 ans. J’avais l’impression de rater plein de choses, l’école, mes amis… Mais j’ai vite réalisé que ce que je vivais n’aurait pas été possible en Australie. Lorsque l’on atteint un certain niveau, on doit bouger pour suivre le circuit international.
L’Australie vous manque encore ?
Aujourd’hui, il fait moche à Paris alors que c’est l’été chez moi ! (Rires.) Donc le soleil, le bronzage, les grands espaces me manquent. Mais cela fait vingt ans que je vis en Europe. Je suis la plus française des Australiennes !
Très vite, vous avez connu Maxime Dereymez. Vous avez accroché illico ?
Je l’ai rencontré en 2006, à 19 ans. C’était à Blackpool, en Angleterre, lors d’un championnat. À l’époque, on était tous les deux à la recherche d’un partenaire de danse. Un prof nous a mis en contact, on a fait quelques pas et j’ai su que je ferais ma carrière avec lui. C’est le vrai coup de foudre de ma vie.
Dès 2011, vous commencez Dals. Comment se sont passés les débuts ?
Le concept m’intéressait, mais je ne parlais pas bien français et je savais que cela poserait problème. La prod avait peur de prendre des risques pour cette 1re saison. Mais ils m’ont fait confiance et m’ont donné le meilleur candidat… (M. Pokora, le gagnant, ndlr)
Quelle est votre meilleure saison ? Et la pire ?
La première est forcément mythique. Mais je garde de super souvenirs de Brahim Zaibat et Brian Joubert, qui restent des proches, de Basile Boli, Olivier Minne… Et même cette année de David Douillet ! On n’est pas restés longtemps, mais une amitié est née.
Sauf qu’avec David Douillet, vous ne pouviez pas gagner. Avant l’annonce de votre candidat, il y a une appréhension ?
Absolument ! Mais c’est aussi intéressant de voir ce que l’on peut faire sortir de ces gens.
Les danseurs ont beaucoup changé cette saison. Comment le gérer ?
Ce qui est compliqué, c’est que l’on est très amis avec les anciens. Pour nous, la vraie famille est celle des premières saisons. C’est normal que la prod renouvelle les équipes : tout le monde mérite sa chance, et il faut faire venir des jeunes. Mais mes camarades m’ont manqué, personnellement et pour la qualité du show. Maxime, Christian, Denitsa, Grégoire, Sylvia, Jean-Marc… On ne peut pas faire Dals à vie, mais personnellement, j’ai envie que ça dure car cela a changé mon existence.
Et si on vous proposait d’intégrer le jury ?
Ce serait oui, à 100 % ! J’adore le côté glamour à l’américaine, donc je serais très expressive dans le jury. (Rires.) Et c’est important d’avoir des gens dont c’est le métier. Chris, Jean-Marc, Fauve, Denitsa ont été formés à la danse en couple. Les danseurs classiques, comme François Alu, peuvent bien sûr apporter quelque chose. Mais il faut des gens de notre discipline pour le côté technique.
L’intimité qui se crée avec les candidats n’est pas inquiétante pour un conjoint ? Votre nouveau chéri, Kylian, le prend bien ?
J’ai la chance d’être avec quelqu’un qui comprend mon métier et a confiance. De toute façon, si l’on a envie de tromper, on va le faire : une émission ne va pas nous y pousser. Après, on ne peut pas contrôler comment un candidat réagit, comment il va interpréter un regard ou une proximité physique. Mais pour nous, c’est un métier, comme pour un acteur !
“Avec mon chéri, on vit au jour le jour”
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Dans un resto, l’an dernier. Je mangeais avec ma meilleure amie, lui avec le sien, et on était à côté. On est d’abord devenus potes, mais une affinité s’est créée peu à peu.
Vous parlez avenir ?
Non. On vit au jour le jour. On profite du moment. On se chante d’ailleurs Corneille : “Chaque jour comme le dernier”. Petite, mon père m’a dit qu’il y avait autre chose dans la vie que la danse : je ne comprenais pas à l’époque. Aujourd’hui, ma carrière reste ma priorité, mais je pense à la suite. Je suis heureuse, et je le souhaite à tout le monde !
Propos recueillis par Propos recueillis par Maëlle Brun
Les dates clés
12 décembre 1986
Naissance à Perth, en Australie. Sur le parquet dès ses 3 ans, elle intègre le studio de ses parents, profs de danse.
1994
Tandis qu’elle vient de commencer la compétition, Katrina devient la plus jeune danseuse en finale nationale des mineures, à 8 ans.
2011
Elle intègre Danse avec les stars, tout comme son acolyte Maxime Dereymez. Elle remporte cette première édition avec M. Pokora.
Janvier 2023
La troupe D’pendanse est de retour avec un nouveau spectacle, Entre nous 2, qui fera étape au Palais des Sports. Infos sur dpendanse.com
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