Invité dans C à vous, vendredi 14 mai 2021, Gérard Holtz est revenu sur sa longue carrière au service des sports de France Télévisions. L’occasion d’aborder le sujet du sexisme dans les rédactions sportives, un fléau qu’il a bien connu.
- Gérard Holtz
C’est peu dire que la boite de Pandore a été ouverte depuis la diffusion du documentaire Je ne suis pas une salope, je suis journaliste sur Canal+, le 21 mars 2021. Au cours de cette série d’entretiens menés par Marie Portolano, plusieurs femmes, appartenant toutes au service des sports de différents médias, ont dénoncé le comportement sexiste de leurs collègues masculins. Et s’il a permis de mettre en lumière un aspect malsain qui gangrène ce milieu, ce reportage aura également mis sur la touche Pierre Ménès, coupable de gestes inappropriés envers la gent féminine. L’auteure de ce film regrette que le chroniqueur de Canal+ ait été pris pour cible, d’autant qu’il n’était pas le seul à avoir franchi les limites. Avant lui, et sans autant d’éclat, plusieurs journalistes avaient été mis au ban par les dirigeants de France Télévisions pour des faits similaires.
Il ne veut pas citer les bourreaux
Figure phare du service des sports d’Antenne 2, devenue France 2, pendant 44 années, Gérard Holtz a reconnu cette atmosphère nauséabonde, alors qu’il était l’invité de C à vous, vendredi 14 mai 2021. Celui qui était venu promouvoir la huitième édition de son livre Les 100 histoires de légende a fait part de son expérience sur le plateau. « Moi je dis ‘vive les femmes’, je dis pas seulement ‘vive le sport’, je dis ‘vive les femmes' », a-t-il affirmé dans un clin d’oeil à la célèbre formule qu’il lançait à chacune de ses interventions sur le petit écran. Puis de balancer sur ce qu’il a pu observer durant sa longue carrière : « J’ai toujours voulu, à égalité et dans le respect, travailler avec des femmes, oui. Mais quand je suis entrée dans ce service-là, il y avait un machisme, c’était incroyable. C’était incroyable ! C’était dans l’air, dans chaque réflexion, dans chaque commentaire. Et c’est pas la peine de les citer ces garçons-là, à la limite ils ne méritent pas. » Un fléau qui continue, malheureusement, de jouer les prolongations.
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