Le premier Ministre, Édouard Philippe, a dévoilé lundi 25 novembre, les nouvelles mesures issues du Grenelle contre les violences conjugales, débuté en septembre dernier : “C’est le regard de toute une société qui doit changé”. Voici ce qu’il faut retenir de cette annonce en 10 points.
Le Grenelle contre les violences conjugales a pris fin. Commencé en septembre dernier, c’est à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes de ce lundi 25 novembre que le gouvernement en la personne d’Edouard Philippe a annoncé les mesures qui allaient être prises pour lutter contre ce fléau.
- Un budget encore beaucoup trop limité
Malheureusement, là où les associations et collectifs féministes réclamaient 1 milliard d’euros pour lutter efficacement et concrètement contre les violences faites aux femmes, le gouvernement va augmenter son budget de 5 % par rapport à celui de l’année dernière. Soit 17,3 millions d’euros de nouvelles mesure, sur les 361,5 millions déjà alloués à cette cause. - Création des centres de prise en charge des hommes auteurs de violences
Marlène Schiappa a annoncé que le gouvernement allait cofinancer à 50%, dans chaque région, “deux centres de prise en charge des hommes auteurs de violences conjugales, afin de faire baisser la récidive” lit-on sur France Info. - Le 3919, 24h/24
La ligne d’appel dédiée aux violences conjugales, le 3919, fonctionnera dorénavant tous les jours, 24h/24. - Vers une levée du secret médical
Edouard Philippe a annoncé que “ Nous devons, lorsque cela peut sauver des vies, offrir la possibilité aux médecins de déroger au secret médical” lorsque cela concerne “un cas d’urgence absolue où il existe un risque sérieux de renouvellement de violence”. Seulement voilà, cette mesure n’est pas nouvelle et existe déjà comme l’a rappelé Caroline de Hass sur Twitter : “La levée du secret médical existe déjà en cas de danger de mort. Encore une "annonce" qui n’en n’est pas une. Sincèrement, ce n’est pas sérieux.” - Suspension de l’autorité parentale des pères violents
Une proposition de loi va être proposée en janvier pour faciliter la suspension ou la déchéance de “l’autorité parentale du père agresseur en cas d’homicide conjugal”. - Formations des enseignants à l’égalité
Chaque enseignant se verra proposer une formation sur l’égalité entre les filles et les garçons. De plus, “nous allons proposer aux personnels des établissements un formulaire unique de signalement en plus de la formation” déclare le premier Ministre. - Un meilleur accueil des victimes
Marlène Schiappa a présenté vendredi une grille d’évaluation qui sera destinée aux forces de l’ordre. Elle se présente sous la forme de 23 questions que les policiers et gendarmes devront poser aux femmes victimes. - Réquisitionner les armes à feu d’un homme violent
Et ce “dès la première plainte” a annoncé Marlène Schiappa. - Logement d’urgence pour les femmes victimes
La ministre prévoit de passer de 77,3 millions (estimés en 2019) à 90 millions. Il y aurait au total la création de 1000 logements. - Les notions d’"emprise" et de "violences psychologiques" inscrites dans la loi
La notion d’emprise va être inscrite dans le Code civil et dans le Code pénal. Ainsi que celle des violences psychologiques afin d’être "mieux repérées et condamnées" et que le "suicide forcé" puisse être considéré comme "une circonstance aggravante pour les hommes violents".
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