Tout en rappelant que le Covid-19 est toujours présent sur le territoire, le professeur Gilles Pialoux s’est à nouveau insurgé sur BFM TV contre la levée des contraintes sanitaires et le non-respect des gestes barrières.

La pandémie due au coronavirus a été éclipsée par le retrait des mesures sanitaires, l’éclatement de la guerre en Ukraine et les élections présidentielles arrivant à grands pas. Dans ce contexte mouvementé, les épidémiologistes et autres professionnels de la santé continuent d’essayer de faire entendre leur voix. Si Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon (Paris), a conscience que son discours « peut être inaudible« , cela ne l’empêche pas de continuer à alerter. Lundi 21 mars sur BFM TV, le spécialiste a condamné le délaissement des gestes barrières par beaucoup de Français et a pointé du doigt le nombre de contaminations qui repartent à la hausse à travers tout l’Hexagone, seulement une semaine après la levée des contraintes sanitaires.

« Les Français auront les vagues qu’ils méritent« , a martelé le médecin avant de poursuivre son argumentaire avec de plus amples détails : « Lever une obligation, ce n’est pas déconseillé un outil de prévention (le port du masque, ndlr). Les personnes à risque, et elles sont nombreuses – 11 % des plus de 80 ans qui ne sont pas vaccinés, 10 % des plus de 65 ans, les immunodéprimés – sont en contact permanent avec deux, trois ou quatre personnes autour d’elles. Donc finalement, ça fait des millions de gens à protéger. »

Covid-19: le Pr Gilles Pialoux affirme que "la pression hospitalière s'est stabilisée"

? "Lever une obligation n'est pas déconseiller un outil de prévention", rappelle-t-il à propos du port du masque pic.twitter.com/XU718FjHru

Un paradoxe politique

En directement à l’antenne, Gilles Pialoux a également déploré les décisions « paradoxales » du gouvernement. « Il n’y a plus d’obligation, mais il peut y avoir des conseils sanitaires. Il y a un paradoxe entre le politique qui dit : on enlève tout, on arrête tout, et les campagnes du ministère de la Santé et de Santé publique France qui disent de continuer à mettre le masque pour protéger les plus fragiles ou se protéger. Ça renvoie à des responsabilités individuelles. » Malgré tout, il confirme que les hôpitaux ne sont « effectivement » pas remplis « pour l’instant« .

Article en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Capture d’écran BFM TV

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