La Justice devra bientôt se prononcer sur la tenue ou non d’une vente aux enchères d’objets ayant appartenu à Georges Brassens. Les héritiers du chanteur se déchirent sur l’identité du réel propriétaire des articles proposés lors de cette vente du 22 octobre prochain, comme le raconte Libération.
La vente de la discorde. Quarante ans après le décès de Georges Brassens, ses héritiers se font la guerre. Ils profitent d’une vente aux enchères prévue le 22 octobre prochain pour continuer la bataille qu’ils se livrent depuis plus d’une dizaine d’années. Le neveu du chanteur et sa fille, les Cazzani, tentent de faire interdire en justice la vente d’effets personnels ayant appartenu à Georges Brassens, organisée par Françoise Oténniente, fille du meilleur ami de l’artiste à la pipe. Les deux parties se livrent un combat sans merci comme le raconte Libération dans son édition du 19 octobre 2022, et la famille de l’auteur de L’auvergnat tente de bloquer l’éparpillement des souvenirs de leur aieul : « Nous souhaitons que ces archives puissent être protégées, à la BNF par exemple, et consultable par tous« , oppose Eve Cazzani.
Héritiers et légataires universels de Georges Brassens, Serge et Eve Cazzani s’opposent dans cette querelle à Françoise Onténiente, fille de Pierre Onténiente qui a été l’associé et le meilleur ami de l’auteur de La mauvaise réputation durant toute la vie de celui-ci. C’est elle qui est à l’initiative de cette vente aux enchères dont les articles sont estimés globalement à 1 million d’euros : des pièces qui étaient stockées dans la maison dont l’usufruit a été légué à son père par le chanteur lui-même. Difficile aujourd’hui de comprendre à qui appartiennent ses carnets, ébauches de chansons, romans, effets personnels, si précieux pour la famille. Devant l’assignation en référé qu’elle a reçue, Françoise Onténiente dénonce un « harcèlement« , comme le raconte le quotidien. La Justice devra trancher.
Georges Brassens, l’idole de toute une génération de chanteurs français
Cette bataille d’héritiers ternit aujourd’hui l’image tendre et modeste de Georges Brassens : un homme qui n’était pas matérialiste, et était toujours bienveillant à l’égard de ses camarades. Maxime Le Forestier, grands admirateur du poète français, avait réussi à se faire une place à ses côtés lors de ses débuts. Invité sur le plateau de C à vous, sur France 5, l’année dernière, il était revenu sur le gentil mot que son idole lui avait adressé la première fois qu’il lui a parlé : « Petit con ! » En octobre 1972, alors que Maxime Le Forestier a tout juste 23 ans, il fait la première partie du chanteur, au théâtre Bobino à Paris. L’interprète de San Francisco et père de deux fils, Philippe et Arthur, attend près de dix jours avant d’oser aborder Brassens. « J’avais noté qu’il changeait ses cordes tous les jours et qu’il utilisait des cordes Argentine qui rouillaient très vite et qui se désaccordaient, a raconté Maxime Le Forestier à Anne-Elisabeth Lemoine. Donc un soir, j’ai toqué à la porte de sa loge et je lui ai rapporté un jeu de cordes que j’avais trouvé aux Etats-Unis et qui tenait mieux l’accord. Je me suis fait traiter de ‘petit con’ mais avec quand même un grand sourire. » Un souvenir nostalgique qui a amusé l’équipe de C à vous.
Crédits photos : James Andanson/Sygma via Getty Images
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