Invité de la matinale de BFMTV ce mardi 12 juillet, Gabriel Attal a dû voler au secours d’Emmanuel Macron lorsqu’Apolline de Malherbe l’a questionné sur les “Uber files”, révélations du Monde publiées ce dimanche, concernant les arrangements de l’ex-ministre de l’Économie avec le géant américain.

Nouvelles turbulences en macronie. Depuis la publication des Uber files, une enquête fouillée du Monde sur le “deal” qu’Emmanuel Macron aurait passé avec l’entreprise lorsqu’il était ministre de l’Économie, de 2014 à 2016, le gouvernement est de nouveau dans la tourmente. Invité d’Apolline de Malherbe dans la matinale de BFMTV, Gabriel Attal a ainsi dû répondre aux interrogations que soulève cet arrangement souterrain, dont le président de l’époque, François Hollande, n’a jamais eu connaissance.

“Il serait content Emmanuel Macron s’il donnait une ligne de conduite et découvrait qu’en fait, vous envoyiez des petits SMS à des grands patrons américains pour faire dans son dos l’inverse de ce qu’il dit ?” l’a questionné la journaliste. “Comme d’habitude, on a des oppositions qui font une tonne de mousse avec un gramme de savon”, a alors rétorqué le ministre des Comptes publics.

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L’ex-porte-parole du gouvernement a ensuite rappelé qu’à l’époque où Emmanuel Macron était à Bercy, il n’avait fait aucun mystère sur sa volonté de rebooster le marché du VTC, comme d’autres. “On parle d’un ministre de l’Économie qui disait partout qu’il était favorable à la libération de l’économie, à l’arrivée de nouveaux acteurs pour casser un certain nombre de monopoles mais aussi pour améliorer le pouvoir d’achat”, a-t-il défendu en énumérant d’autres sociétés avec lesquelles le président de la République s’était alors entretenu.

Gabriel Attal @gabrielattal : sur les Uber Files, l'opposition fait "une tonne de mousse avec un gramme de savon" pic.twitter.com/TFt8hi5Zcx

124 000 documents et des preuves irréfutables d’un marché conclu entre Uber et Bercy

Dans cette enquête, menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) en partenariat avec 42 autres médias, dont Le Monde, il est notamment prouvé qu’Emmanuel Macron a favorisé l’implantation du géant américain en France alors que François Hollande, président socialiste d’alors, avait clairement montré sa réticence face à l’ubérisation de l’économie.

Dans ses 124 000 documents internes à Uber, il est aussi écrit noir sur blanc que l’actuel chef de l’État a rencontré, à plusieurs reprises en 2015, le fondateur d’Uber, Travis Kalanick, ainsi que des lobbyistes de la société. Si cela n’est en rien illégal, cela prouve toutefois que l’ex-banquier d’affaires a fait ses propres choix dans le dos de l’exécutif, qui clame aujourd’hui n’avoir jamais rien su de ces arrangements.

Pointé du doigt à cause du dérèglement du marché à l’époque, Uber avait provoqué un conflit social d’ampleur chez les taxis français, entraînant des manifestations parfois violentes.

Crédits photos : Capture d’écran / BFMTV

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