Nos confrères de L’Express ont rencontré Denis Westhoff, le fils de Françoise Sagan. Ce dernier a tenu à rétablir certaines vérités racontées au sujet de son illustre maman.

Denis Westhoff est l’enfant unique de Françoise Sagan, et son ayant droit. A 60 ans, le photographe gère l’œuvre de son illustre mère. A la mort de cette dernière, en septembre 2004, il a d’ailleurs tenté de renégocier les dettes monstrueuses laissées par l’auteure. Il faut dire que la femme de lettres aimait baigner dans les excès et naviguer sur une mer tempétueuse. De quoi laisser à son héritier un joli naufrage, cadeau empoisonné empaqueté par des négligences et les plus grandes folies.

Mais malgré ces quelques zones d’ombre, le photographe garde un souvenir aimant et attendri de sa maman. « Ma mère et moi avons partagé trente vraies années de gaieté, d’inattendu, d’intelligence, d’humour, d’esprit, d’idées […] Elle aimait à l’excès, maniait l’humour à l’excès, donnait et se donnait à l’excès« , raconte-t-il à nos confrères de L’Express qui l’ont rencontré au printemps dernier. « Malgré la prétendue vie dissolue de mes parents, j’ai eu une enfance très choyée et un quotidien très organisé, notamment chez mes grands-parents, avec des horaires, des contraintes. Françoise était une grande bourgeoise, c’est ce qui l’a sauvée« , explique-t-il.

Françoise Sagan recevait des menaces de kidnapping

Si Denis Westhoff conte avec admiration et nostalgie les années passées aux côtés de sa mère, il reconnaît toutefois avoir vécu des instants particuliers. « Peu de gens étaient au courant, notamment parce qu’elle avait reçu, je crois, des menaces de kidnapping me concernant – c’était l’époque où elle était riche et célèbre. Lorsqu’un jour, dans la cour de récréation, un gamin que je ne connaissais pas m’a demandé ce que faisait ma mère et que, pour une fois, j’ai révélé son nom, il m’a répondu que son père s’appelait Napoléon Bonaparte, tout en me fichant une raclée. L’histoire a bien fait rire ma mère, surtout l’allusion à Bonaparte ! », racontait-il en 2009 au journal Libération.

« A part cela, j’ai vécu une enfance normale, du moins je pensais que beaucoup d’enfants vivaient la même, et qu’il était courant d’habiter une jolie maison avec jardin à Paris, de rouler en voiture rapide, d’avoir également une maison à la campagne et d’être entouré par plein d’adultes, les amis de ma mère, formidables et drôles. Je m’amusais beaucoup, en fait« , se souvenait-il.

Acrit écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Bestimage

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