Grand séducteur, François Mitterrand a collectionné les maîtresses. Mais certaines ont compté plus que d’autres. Dans son livre Une histoire érotique de l’Élysée, l’écrivain Jean Garrigues raconte cette conquête dont il était si fier qu’il l’a exhibée devant son épouse.

Valéry Giscard d’Estaing, surnommé Valéry Folamour, François Mitterrand menant une double vie entre son épouse Danielle et sa maîtresse Anne Pingeot, maman de sa fille Mazarine, tout en continuant à multiplier les conquêtes… Dans son livre Une histoire érotique de l’Élysée (éditions Payot), l’écrivain et historien Jean Garrigues fait le portrait amoureux de nos présidents de la République. Grands séducteurs dans l’âme, ils ont été nombreux à transformer le palais d’Etat en palais des plaisirs.

Mais ces présidents don juan n’ont pas attendu leur élection à la fonction suprême pour jouer de leur charme. Leur appétit de la conquête féminine a accompagné leur conquête du pouvoir. Jean Garrigues raconte ainsi la « passion des femmes » de François Mitterrand. Avant même de devenir chef de l’Etat, l’homme politique collectionne les maîtresses et ne s’en cache pas. L’écrivain raconte ainsi qu’il fut tellement épris de l’une d’entre elles qu’il n’hésita pas à l’exhiber sous les yeux de sa femme Danielle Mitterrand.

« La toute jeune Sylvie Pierre-Brossolette, fille du secrétaire général de l’Elysée giscardien, fut elle aussi séduite par celui qui n’était encore que premier secrétaire du Parti socialiste en 1978, à la suite d’une rencontre coup de foudre à la brasserie Lipp » écrit Jean Garrigues. « Fier comme un paon, il exhiba sa jeune conquête à Deauville ainsi que dans les plus beaux restaurants de la capitale, comme d’ailleurs dans la maison familiale de Latche, dans les Landes, où elle déjeuna avec Danielle Mitterrand. »L’historien ne dit pas la réaction de l’épouse de l’homme politique face à cette humiliation. Mais Danielle Mitterrand n’était pas dupe des infidélités de son mari. Si elle a d’abord souffert d’être trompée, elle a fini par accepter la situation. Peut-être parce qu’elle savait ces maîtresses de passage.

François Mitterrand ne tarda ainsi pas à tirer un trait sur cette passion : « Comme cette liaison adultérine pouvait compromettre ses chances à la présidentielle de 1981, il demanda à sa secrétaire de ne plus lui passer les coups de fil de Sylvie Pierre-Brossolette. Celle-ci en fut terriblement affectée, au point qu’elle alla un soir crier sa douleur sous les fenêtres du Parti socialiste : ‘Tu n’es qu’un monstre !' » Quant à Danielle Mitterrand, face aux infidélités de son mari, elle s’est elle aussi fait séductrice et collectionna comme lui les aventures.

Crédits photos : RINDOFF-FIZET / BESTIMAGE

Source: Lire L’Article Complet