La ministre des armées Florence Parly est revenue, auprès du magazine Elle vendredi 12 mars 2021, sur les terribles souvenirs qu’elle garde de l’Assemblée nationale d’il y a 20 ans. À l’époque, la femme politique était secrétaire d’État au Budget.

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En politique le sexisme a toujours existé… À l’Assemblée nationale la parité n’est pas encore au rendez-vous, mais la part des femmes progresse : elles sont aujourd’hui près de 40 % contre 27 % en 2012. Mais elles sont toutefois nombreuses à subir des attaques machistes et des comportements déplacés au sein du palais Bourbon, comme le note le magazine Elle vendredi 12 mars 2021. Les députées et salariées qui y travaillent au quotidien seraient d’ailleurs ravie de l’arrivée du coronavirus et de la mise en place des gestes barrières. « On est très contentes de la distanciation sociale. Ça a obligé à ne plus claquer la bise à la première joue qui se présente, à ne plus subir des rapprochements trop expressifs », leur a fait savoir l’élue indépendante Paula Forteza. Les choses sont tout de même beaucoup plus simples pour les femmes d’aujourd’hui que pour celles d’hier, comme a tenu à le souligner la ministre des armées Florence Parly.

La femme politique de 57 ans, qui a travaillé au sein de l’hémicycle pendant deux ans de 2000 à 2002, se souvient d’une atmosphère difficile : « Les choses ont beaucoup changé. Quand j’étais jeune secrétaire d’État au Budget le machisme à l’Assemblée – qui est loin d’avoir disparu – était un vrai sujet », a-t-elle expliqué. Florence Parly avait trouvé une astuce pour éviter de recevoir des commentaires non sollicités : « J’avais compris qu’il valait mieux porter un uniforme tailleur-pantalon, cela évitait les problèmes ».

Une atmosphère « pénible » à l’Assemblée

Florence Parly misait également sur une autre technique afin de ne pas être déstabilisée : « Être ferrée à glace sur les dossiers ». Cela ne l’empêchait malheureusement pas de se sentir mal à l’aise dans cette « atmosphère pénible » : « C’était un autre monde, une autre génération ; les gens allaient beaucoup à la buvette. Les huissiers étaient parfois obligés de soutenir par l’arrière des députés qui se seraient écroulés en remontant les gradins pour rejoindre leur place après des repas arrosés… »

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