Au moment où la bataille de l’héritage se termine, elle nous a reçus à Marnes-la-Coquette. Confidences exceptionnelles d’une femme blessée mais apaisée.

Signée six jours plus tôt avec les avocats de Laura, la paix est encore fraîche. Jade et Joy sont en vacances, à Marseillan, berceau de la famille Boudou, et Pascal Balland, son nouveau compagnon, à Paris, pas loin. Mais dans cette maison de Marnes-la Coquette, où Laeticia ne fait que passer pour nous recevoir, l’ombre de Johnny plane partout. En photo sur les murs, dans les vitrines où s’alignent ses trophées et sa collection de couteaux, dans les placards où ses blousons restent suspendus, sur les étagères de la cuisine chargées des livres de recettes qu’elle dévorait pour satisfaire l’appétit exigeant de la star. Ses foulards à tête de mort traînent encore dans le bureau où il s’est éteint. Elle les hume : son parfum subsiste. Pour remplir le vide, entretenir la légende, entre deux cafés glacés, Laeticia Hallyday jette en vrac les mots, les souvenirs en pagaille. Au bord du rire, au bord des larmes et d’une existence nouvelle, pas tout à fait sans lui.

Premiers extraits de notre grand entretien de Laeticia Hallyday

Paris Match. Vous avez annoncé, le 3 juillet, avoir conclu un accord avec Laura Smet sur la succession de Johnny, et David Hallyday a renoncé à toute demande financière. Pourquoi la guerre entre vous a-t-elle duré si longtemps ?

Laeticia Hallyday. Il a fallu renouer le dialogue. Je me réjouis qu’on y soit enfin arrivés. Des histoires d’héritage, il y en a dans toutes les familles ; sauf que, pour nous, tout s’est joué sur la place publique. L’histoire de Johnny appartient aux Français, donc tout le monde a voulu s’en mêler. Il y a eu des affabulations, des fantasmes, des gens que je ne connaissais pas se sont mis à raconter notre vie alors qu’ils n’en savaient rien, je ne les avais jamais vus ! J’en ai énormément souffert. Si on avait pu se mettre autour d’une table, avec de l’empathie et de la compassion, je suis sûre qu’on aurait pu régler le problème bien plus tôt. On se serait serrés dans nos bras et on aurait avancé. Maintenant, j’espère qu’on va le faire.

(…)

Du vivant de Johnny, on disait de lui : “Ce que le boss veut, le boss l’obtient.” A-t-il fallu trahir sa volonté pour aboutir à un compromis avec ses deux aînés ?

Oui. Ça a été difficile de lâcher, parce que Johnny et moi nous sommes fait des promesses que je ne pouvais pas renier. J’ai pensé que ses dernières volontés étaient mal comprises ; j’ai cru, sans doute à tort, qu’il suffirait de les expliquer. Johnny aimait ses enfants, tous les quatre. Différemment, mais il les aimait. J’ai été témoin de moments très forts avec David et Laura, on ne peut pas réécrire l’histoire. L’incompréhension existe dans toutes les familles, toutes ces choses qu’on n’ose pas se dire… Je sais, moi, que son testament, quoi qu’on en pense, était un vrai testament d’amour. Il n’a jamais voulu faire du tort à ses aînés. Je pense qu’il souhaitait nous protéger tous, et plus particulièrement Jade et Joy, parce qu’elles étaient plus petites. J’espère qu’à présent tout le monde le comprend.

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Retrouvez l’intégralité de notre grand entretien avec Laeticia Hallyday dans le numéro 3715 de Paris Match, en vente dans les kiosques et sur iPad.

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