Au fil de son album Alpha, Le fils aîné de Laurent Voulzy convoque sa mère, Betty disparue il y a six ans, avec l’aide de Matthieu Chedid, son ami de toujours.
Son nouvel album intitulé Alpha (disques Wagram) vient de sortir. Un disque que Julien Voulzy a conçu en compagnie de Matthieu Chédid alias – M – qui l’a poussé à mettre ses émotions en textes, en musique. « On se connaît depuis l’âge de 11 ans, raconte Julien Voulzy. Nos pères n’ont jamais bossé ensemble mais on partait tous en vacances en Bretagne avec les Souchon, les Jonasz… En revanche, nos parents ont veillé à ne pas nous mettre dans les mêmes écoles. Pour qu’on travaille mieux, même si ça n’a pas vraiment marché… »
En 2015, Julien Voulzy habite avec sa mère Betty. Souvenirs : « Non seulement elle avait une joie de vivre incroyable, mais elle était une cuisinière hors pair. Quand j’arrivais avec des copains à trois heures du mat, elle nous faisait à dîner. Des trucs incroyables ! Des crabes farcis, un couscous… Tout en nous engueulant, en nous disant qu’elle ne voulait pas entendre un bruit. » Ce soir-là, il la trouve pourtant fatiguée. A 71 ans, Betty – celle que son mari Laurent Voulzy citait dans Rockcollection avec la strophe « Betty a rigolé devant ma boule à zéro… » – souffre d’insuffisance respiratoire.
« Depuis, je vis toujours chez elle. Je n’ai touché à rien »
Elle veut dormir sur le canapé, son grand fils va dormir dans la chambre. Au réveil, il la retrouve dans une position bizarre. « Je l’ai prise dans mes bras, et elle a arrêté de respirer. » Il appelle alors son petit frère Nicolas (également musicien sous le nom de Lieutenant Nicholson) et son père Laurent, dont elle était séparée. Ce dernier est dans l’Eurostar pour Londres, il fera ainsi l’aller-retour dans la journée. « Après m’avoir mis au monde, ma mère est morte dans mes bras, poursuit le quadragénaire. Depuis, je vis toujours chez elle. Je n’ai touché à rien, et je me sens étrangement bien dans cette espèce de musée. »
Puis Julien Voulzy rend visite à Matthieu Chedid et ils esquissent quelques chansons. Jusqu’à la sortie six ans plus tard de cet album baptisé Alpha aux allures de conte cathartique dans lequel Julien Voulzy convoque le fantôme de sa mère. « C’est surtout elle qui m’a élevé, se souvient Julien. C’était elle la patronne à la maison, mon père travaillait beaucoup. Il me faisait un bisou le soir alors que j’étais couché, et le lendemain il était déjà parti. Parfois, on les suivait en tournées. Nos papas étaient nos héros !*
L’intégralité de l’article est à lire dans Gala n°1478 en kiosques le 7 octobre.
Crédits photos : VEEREN / BESTIMAGE
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