Agée de 78 ans depuis ce 17 janvier, Françoise Hardy s’est entretenue avec Gala quelques jours avant son anniversaire. Sa santé est fragile. Mais c’est surtout l’état de la France qui la préoccupe. En pleine crise sanitaire, elle assume sa solidarité avec Emmanuel Macron. Sans réserve.

Elle a fêté ses 78 ans, ce 17 janvier. Enfin, son fils Thomas Dutronc les a surtout fêtés, avec une belle déclaration d’amour. Françoise Hardy se moque de ses anniversaires et des voeux qu’on pourrait lui formuler, alors que sa santé reste très fragile. Bien avant que la pandémie de Covid-19 ne mette le monde à l’arrêt au printemps 2020, l’icône, atteinte d’un lymphome du MALT depuis plus de 15 ans et rescapée d’un cancer d’un second cancer du pharynx, s’était recluse dans son appartement du 16e arrondissement. Nous avions pris de ses nouvelles en juin dernier, recueillant ses dernières volontés et dispositions à l’égard de son fils, sujets non tabou. Quelques jours avant son 78e anniversaire, nous avons souhaité reprendre contact avec elle, solliciter ses « avis non autorisés » – pour reprendre le titre d’un de ses livres parus en 2015 – sur la France et la crise sanitaire.

Interroger Françoise Hardy sur ces thématiques n’était pas gratuit, alors que pass vaccinal n’était pas encore adopté. A risque, en raison de son âge et de sa santé, la chanteuse se bat pour sa survie, comme son ami Jean-Marie Périer l’a récemment confirmé. En juin dernier, Françoise s’inquiétait déjà dans les pages de Gala du relâchement des Français face à l’épidémie. En ce début d’année 2022, elle s’affole de l’explosion des contaminations et de la tension hospitalière, dues au variant Omicron.

Elle se détache de l’émotion autour de la mort d’Igor et Grichka Bogdanoff

Même si, immunodéprimée, elle n’a pas eu ses doses, l’artiste considère la vaccination comme « le minimum requis pour se protéger et protéger les autres » : « On sait qu’une majorité de personnes non vaccinées sont hospitalisées pour le Covid. Et quand on les voit manifester tout près les unes des autres, ce n’est pas étonnant !, s’indigne-t-elle. On sait moins qu’il y a des gens vaccinés aux urgences et que nombre d’entre eux sortent de chimiothérapie ou en subissent une. »

La mort des jumeaux Bogdanoff, non vaccinés et contaminés par le Covid à 72 ans, ne l’a pas émue. Elle leur a toujours préféré d’autres scientifiques, comme Richard Feynman, Trinh Xuan Thuan ou Etienne Klein. Elle partage davantage la colère d’Emmanuel Macron, dont elle a déjà eu l’occasion de dire le plus grand bien, et son « envie d’emmerder » les réfractaires à la vaccination. La diatribe du président, que même Brigitte Macron défend difficilement, ne la choque guère : « Constater que des gens gravement malades d’un cancer, du cœur ou autres ne peuvent subir l’opération prévue pour les soigner, parce que les non-vaccinés ont envahi l’hôpital… il y a là de quoi perdre patience !« 

Françoise Hardy a pour les non-vaccinés par choix comme Brigitte Bardot, ces autres mots : « Si les réfractaires peuvent vivre confinés, libre à eux de ne pas se faire vacciner. Mais s’ils veulent vivre normalement, voir des amis, le vaccin est le minimum requis pour se protéger et protéger les autres, leur rétorque-t-elle. On oublie que c’est parce que la vaccination contre la variole a été obligatoire pendant longtemps que cette maladie a pu être éradiquée.« 

Retrouvez l’intégralité de notre entretien avec Françoise Hardy dans le magazine Gala en kiosque ce jeudi 20 janvier 2022.

Crédits photos : Guillaume Gaffiot/Bestimage

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