Depuis son malaise fin septembre sur la scène du théâtre Édouard VII, Pierre Arditi est toujours aussi épuisé…
Le public se faisait une joie d’aller applaudir au théâtre Édouard VII, à Paris, deux immenses comédiens réunis pour la première fois sur scène… Dans Lapin, une pièce de Samuel Benchetrit, Muriel Robin et Pierre Arditi(78 ans) devaient se donner la réplique à partir du 21 septembre. Heureux l’un et l’autre de partager ce texte mettant en scène deux acteurs se retrouvant pour dîner, les deux complices avaient même tourné une bande-annonce pleine d’humour qui offrait un avant-goût prometteur de leur performance en duo.
Hélas, le 27 septembre, une semaine après la première et quelques minutes à peine après le début du spectacle, le mari d’Évelyne Bouix s’est soudain mis à buter sur les mots et à bégayer. Cette attaque a immédiatement alerté sa partenaire, qui a signalé en urgence à la régie de faire tomber le rideau afin de faire transporter rapidement l’artiste à l’hôpital. La stupeur a alors saisi le public, ensuite évacué de la salle, à son grand regret…
“Ogre de la vie”
Bien vite, les proches de la star ont donné à l’agence France-Presse des nouvelles rassurantes sur l’état de santé de ce grand amateur de vin : « Il est conscient, il a été hospitalisé pour passer des examens, ses jours ne sont pas en danger« , ont-ils fait savoir, affirmant qu’un bilan avait permis d’établir qu’il ne s’agissait pas d’un AVC. Le lendemain, le comédien lui-même avait tenu à s’exprimer au micro de BFM TV, afin de minimiser la gravité de cette crise : « J’ai eu un malaise vagal et une hypoglycémie. Évidemment, j’ai perdu le fil, mais il n’y a pas d’AVC. C’est fini, je vais me reposer cinq jours et je recommence à jouer mercredi. Ça va, c’est de la fatigue. Je ne suis plus un perdreau de l’année, l’âge rentre en ligne de compte. »
Après cette grosse frayeur, cet « ogre de la vie« , comme le surnomme affectueusement Muriel Robin, était persuadé de pouvoir remonter sur les planches dès le 5 octobre. Or, ce soir-là, une fois de plus, le septuagénaire n’a pas été en mesure de se produire, forçant à nouveau la direction du théâtre à rembourser les spectateurs et à reporter les prochaines représentations au 8 novembre ! Ce qui ne manque pas d’angoisser les nombreux admirateurs de ce grand artiste, en particulier son épouse adorée, Évelyne Bouix. Celle-ci, bien consciente de ce besoin insatiable de jouer de son cher et tendre, parfois au détriment de sa santé, est désormais folle d’inquiétude pour l’homme de sa vie ! « Il a repris trop tôt, il a été trop pressé de reprendre, a confié l’actrice au Figaro. En plus, il n’avait ni pris de petit-déjeuner, ni de déjeuner. Il doit rester au calme. »
Aucun renoncement
Il est vrai que celui qu’elle a épousé le 31 mai 2010, après vingt-quatre ans de vie commune, ne donne pas vraiment l’impression de vouloir lever le pied. Boulimique de travail, cet homme passionné par son métier a, en effet, été très sollicité ces derniers temps avec notamment la promotion du téléfilm Clemenceau, la force d’aimer, de Lorraine Lévy, qui sera diffusé début novembre sur France 2. « Je suis un peu hypocondriaque, révélait-il il y a deux semaines dans Paris Match. Mais… Je ne veux pas “me reposer”, je ne veux pas “faire attention”. La vie, ce n’est pas la Caisse d’épargne. Quand vous l’économisez, vous ne touchez pas d’intérêts. Ce que vous n’avez pas vécu, on le jette aux orties et vous avec. Il n’y a rien à économiser. Absolument rien. Il faut vivre. »
Vivre auprès de cet homme affichant un appétit aussi gargantuesque pour l’existence est sans nul doute passionnant, mais on peut aisément comprendre l’angoisse de la courageuse Évelyne, malgré ses nombreux rappels à l’ordre… Par ailleurs, on sait que ce géant du théâtre et du cinéma ne s’est pas rendu à la Piscine de Roubaix qui, depuis le 7 octobre, consacre une exposition à Georges Arditi, son père artiste peintre. Le 16, l’acteur devait, avec ses sœurs, Catherine, Rachel et Danièle, lire des textes rendant hommage à cet illustre paternel. Une absence qui, espérons-le, n’est pas de mauvais augure…
Clara MARGAUX
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