Lorsqu’il était étudiant à Sciences Po, Éric Zemmour a été la cible de commentaires moqueurs sur son nom de famille, de la part des enseignants. Étienne Girard révèle les dessous des blessures du candidat à la présidentielle 2022, dans son livre Le Radicalisé.

Éric Zemmour intéresse autant qu’il divise les Français. Et son passage à Sciences Po en témoigne. Lorsqu’il n’était pas comparé à Mike Brant par ses camarades « fis de famille », le candidat à la présidentielle 2022 faisait l’objet de moqueries de la part du corps enseignant. Dans son ouvrage Le Radicalisé, Étienne Girard décrit une scène de rentrée des classes à Sciences Po, en 1976. A cette époque, Éric Zemmour entre en droit constitutionnel, avec pour professeur, Jean-Louis Berthet. “Le dernier nom de la liste commence par un Z. Il s’agit d’Éric Zemmour”, écrit Étienne Girard. “Lorsqu’il prononce le patronyme, le professeur ne peut s’empêcher de poser une question qu’il accompagne d’un léger rictus : ‘Êtes-vous de la famille des frères Zemour ?’”

Étienne Girard commente : “Interrogation vache de la part de quelqu’un qui n’a pas pu ignorer que cette fratrie de gangsters, qui sème la terreur dans Paris, s’épelle avec un seul m, et son nouvel étudiant avec deux.” Ces cinq frères ont en effet défrayé la chronique pour leur carrière criminelle sur fond de proxénétisme, dans les années 70.

> Découvrez les photos des femmes qui ont compté dans la vie d’Éric Zemmour

“Notre nom est traîné dans la boue »

Une pique qui ne passe pas inaperçue dans la classe, où “quelques élèves gloussent”. Étienne Girard enchaîne : “L’intéressé encaisse, défait, d’autant plus blessé que son propre grand-père vit très mal cette homonymie avec ces bandits proxénètes”. Alors, Éric Zemmour répond “froidement” : “Notre nom est traîné dans la boue”. Outre son nom, son apparence physique amusait ses camarades de classe. “Avec sa chemise pelle à tarte, son étoile de David autour du cou et ses cheveux frisés, il faisait un peu Mike Brant à côté des Ioden et mocassins”, se souvient Pierre Bédier, un de ses premiers copains dans l’établissement, aujourd’hui président du département des Yvelines.” Celui qui n’a pas lésiné sur les frais pour son premier meeting n’a donc pas été épargné lors de sa rentrée à Sciences Po, dans les années 70.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Panoramic / Bestimage

Autour de

Source: Lire L’Article Complet