Il y a 25 ans, le navigateur français Éric Tabarly est décédé après avoir chuté en mer. Ce lundi 12 juin, l’un de ses proches également navigateur Gérard Petipas, est revenu sur cette triste nuit pour raconter comment les évènements ont dû se dérouler.

C’est dans la nuit du 12 au 13 juin 1998, qu’Éric Tabarly, célèbre navigateur français ayant inspiré toute une génération de nouveaux marins est malheureusement décédé. Vingt-cinq ans plus tard, parmi ceux ayant poursuivi dans son sillage, Gérard Petipas, qui était également l’un de ses meilleurs amis, est revenu sur le déroulé des évènements de cette nuit tragique.

Auprès de France Bleu, le navigateur a raconté comment les évènements se sont probablement passés cette nuit-là, Éric Tabarly étant alors à bord de son voilier : « Éric remontait vers l’Écosse à bord de son Pen Duick. Dans la nuit du 12 au 13 juin, comme le vent a commencé à fraîchir, il a décidé de changer de grand voile. Comme d’habitude, il a voulu participer à la manœuvre. Il est monté sur le roof [le dessus de la cabine d’un bateau] pour carguer la grand-voile » a-t-il détaillé.

C’est à ce moment-là que les événements se seraient précipités : « On pense qu’il y a eu un coup de roulis et il a glissé » a expliqué Gérard Petipas. Le mouvement provoqué par la houle aurait alors fait pencher le navire de droite à gauche, provoquant la chute d’Éric Tabarly à la mer. Après que son corps ait été repêché plus d’un mois plus tard, le 17 juillet 1998, au sud des côtes irlandaises, sa mort a affecté nombre de ses proches mais aussi les Français, qui ont témoigné de leur peine et de leur affection pour le navigateur auprès de sa veuve Jacqueline et de leur fille Marie.

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Marie Tabarly : le pied marin de père en fille

Alors que la jeune fille aurait pu après cette tragédie ne plus vouloir entendre parler de l’horizon marin, elle s’est, au contraire, ouverte d’autant plus à la passion de son père, formée par Olivier de Kersauson, fidèle membre de l’équipage d’Éric Tabarly. Devenue à son tour une navigatrice et skipper, elle multiplie comme son père les succès en mer.

En septembre prochain, elle devrait prendre part à l’Ocean Globe Race 2023 dans les conditions de 1973, c’est-à-dire, sans GPS, satellite ou moyen de communication moderne. À bord du Pen Duick hérité de son papa, elle tentera de réussir là où il a échoué, l’Ocean Globe Race étant l’une des seules courses qu’il n’a pas gagnée. Une jolie façon aussi de lui rendre hommage pour les 25 ans de sa disparition.

Crédits photos : AGENCE / BESTIMAGE

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