Après la mort d’un journaliste tué par des bombardements en Ukraine, Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières a réagi ce mardi 31 mai 2022 sur France Inter. Au micro de Léa Salamé, il a interpellé sur le sort réservé à de nombreux journalistes depuis le début du conflit entre Russes et Ukrainiens.
Hier, lundi 30 mai 2022, nous apprenions la mort d’un journaliste français, tué lors d’un bombardement en Ukraine alors qu’il filmait une évacuation de civils dans le pays. La nouvelle a été donnée sans précision en début de journée par certaines sources et a été confirmée ensuite par le chef de l’État Emmanuel Macron depuis son compte Twitter. Le reporter d’images Frédéric Leclerc-Imhoff se trouvait « à bord d’un bus humanitaire aux côtés de civils contraints de fuir pour échapper aux bombes russes » lorsqu’il a été « mortellement touché », a précisé le président de la République dans un tweet.
Très vite, les hommages et les témoignages émus se sont multipliés dans les médias et en particulier sur BFM TV, chaîne pour laquelle travaillait Frédéric Leclerc-Imhoff. Le patron, Marc-Olivier Fogiel a fait savoir que la rédaction « était en deuil ». « Frédéric n’était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission (…) Je vais vous raconter le coup de fil que j’ai passé à sa maman: sa première réaction a été de demander comment allait Maxime et comment allait la fixeuse. » « Nous mesurons la chance que nous avons eue de travailler avec toi ; à la fois si courageux et délicat… », a écrit sur les réseaux sociaux la journaliste Aurélie Casse. « J’adresse mes condoléances à sa famille et mes pensées affectueuses à la rédaction« , a exprimé de son côté le fondateur de la chaîne Alain Weill.
Ce mardi 31 mai 2022, Léa Salamé invitait Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, à réagir au drame. « Depuis le début du conflit, des journalistes se sont fait tirer -pardonnez-moi l’expression- comme des lapins » par les forces russes, dénonce-t-il en ajoutant : « il y a une responsabilité du Kremlin, de Vladimir Poutine, sur ces crimes de guerre », ajoute-t-il. « Heureusement qu’il y a des journalistes sur le terrain pour dénoncer les mensonges des forces russes qui prétendent qu’elles ne visent pas les civils alors qu’elles le font, qui prétendent qu’elles ne visent pas les journalistes alors qu’elles le font. » « Frédéric Leclerc-Imhoff est le huitième journaliste à avoir été tué sur le terrain ukrainien. Ils sont beaucoup plus nombreux à avoir été visés. », a-t-il expliqué.
T.C
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