L’actrice et chanteuse pose sa voix sur Diabolique, l’album de son nouveau groupe, L’Épée.

Madame Figaro. – Comment est né l’album Diabolique ?
Emmanuelle Seigner. –
Je voulais faire un album solo et, en regardant la série Gossip Girl avec ma fille, j’ai été bouleversée par une chanson du groupe perpignanais The Limiñanas. Je les ai contactés, et l’entente a été immédiate. Ils ont composé des chansons et nous sommes partis à Berlin rejoindre Anton Newcombe, de The Brian Jonestown Massacre. La magie dans le studio était telle qu’Anton a proposé de créer un groupe. Il a aussi trouvé le nom, L’Épée. J’ai adoré : une épée, c’est beau, ça sert à anoblir, à couper les têtes…

Le principal trait de votre caractère ?
Je ne suis pas conformiste. C’est hallucinant de voir à quel point la société devient moralisatrice. Ce n’est vraiment pas gai.

Celui que vous détestez chez les autres ?
Le manque de loyauté, les gens peureux… Je n’aime pas les radins non plus.

Une rencontre qui vous a marquée ?
Tom Ford et Marc Jacobs. Julian Schnabel, que j’ai rencontré sur la plage à Venise. Je venais de terminer Lunes de fiel, de Roman Polanski (son mari, NDLR), qu’il avait adoré alors que la critique le massacrait. Il m’a dit : «Un jour, on travaillera ensemble.» Nous avons fait trois films, dont Le Scaphandre et le Papillon. C’est rare les gens qui tiennent leurs promesses.

Une ville qui vous ressemble ?
New York, même si je ne suis pas fan de la mentalité américaine. J’adore l’esthétisme, l’énergie de cette ville. J’y ai passé pas mal de temps. J’ai même vécu au Chelsea Hotel.

Les trois basiques de votre dressing ?
Les baskets de la marque italienne Golden Goose, dont j’ai fait la campagne. Les robes longues, ou alors très, très courtes. Avec le groupe, je porte des tenues excentriques, à la Paco Rabanne, des tee-shirts vintage, des manteaux en cuir.

Une musique dans votre vie ?
Les albums Transformer et Berlin, de Lou Reed. J’ai eu la chance d’être sa Caroline, l’héroïne de Berlin, dans le court-métrage projeté sur scène lors de sa dernière tournée. Même dans la vie, il m’appelait Caroline.

Votre série télé préférée ?
Mad Men. Don Draper, le héros, est tellement beau, viril, il a beaucoup de classe. J’aime tout de cette série : les costumes, les décors, l’atmosphère années 1960. Ils fument dans les avions, boivent des cocktails… J’adore ça.

Votre luxe ?
Choisir les films que j’ai envie de faire. Ce métier est trop beau pour le faire n’importe comment.

Votre madeleine de Proust ?
Je suis superstitieuse depuis l’enfance, donc j’ai plein de grigris : une grenouille en métal, une petite vierge miraculeuse achetée rue du Bac à Paris, un collier avec un œil grec offert par Marie Limiñana…

Album Diabolique, Because Music. En tournée au mois de mars. Plus d’informations sur www.lepeemusic.com.

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