À l’occasion de la sortie de son livre, 1938, l’œil du cyclone, Frédéric Mitterrand s’est entretenu avec Gala. Dans le magazine, paru en kiosque ce jeudi 14 avril 2022, l’ancien ministre de la Culture se souvient d’un projet télévisuel qu’il a refusé et qui aurait pu rendre Emmanuel Macron “très mécontent”.
Le 24 février 2022, Frédéric Mitterrand a sorti son nouveau livre, intitulé 1938, l’œil du cyclone. À cette occasion, l’ancien ministre de la Culture sous Nicolas Sarkozy a reçu Gala dans son appartement, situé près de l’Assemblée nationale. Un moment durant lequel il a pu parler de son ouvrage mais aussi de ses fils, du Covid-19, de ses finances ou encore de ses projets télévisuels. En effet, l’homme politique de 74 ans a de nombreuses idées pour réaliser des documentaires. Seulement, il ne parvient pas à aller jusqu’au bout. Il raconte alors qu’il « est barré à la télévision » parce qu’il est « trop vieux ». Et puis, il y a eu cette opportunité avec une chaîne de télévision russe, que Frédéric Mitterrand a préféré refuser pour ne pas froisser Emmanuel Macron.
Il se souvient avoir évoqué ce projet avec Brigitte Macron, lors de son unique visite à la première dame dans son bureau de l’Élysée. « Je lui ai dit que la chaîne de télévision Russia Today me proposait de faire une émission mais que je ne voulais pas mettre le président français en porte-à-faux », indique l’ancien directeur de la villa Médicis à Rome, dans le magazine Gala, en kiosque depuis ce jeudi 14 avril 2022. Le lendemain, l’épouse du chef de l’État a téléphoné à Frédéric Mitterrand. « Elle m’appelait pour me dire que son mari serait très mécontent que je me lance là-dedans. » Il a donc fini par renoncer à cette proposition. « Et j’ai bien fait », a-t-il assuré.
Frédéric Mitterrand a rencontré Vladimir Poutine en 2009
S’il n’a donc pas travaillé avec la chaîne russe, l’écrivain a déjà rencontré Vladimir Poutine. C’était lors d’un dîner avec François Fillon à Matignon, en 2009. « Il a d’entrée établi le rapport de force en disant qu’il savait tout de moi », se remémore-t-il. À cette époque, Marine Le Pen venait d’accuser l’ancien ministre de faire du tourisme sexuel. « Je me suit dit que je n’aurais pas aimé être assis sur une chaise en face de lui quand il officiait au KGB. Mais je ne me suis pas démonté et je lui ai répondu que je ne pouvais que progresser », poursuit-il. Frédéric Mitterrand se rappelle qu’ils ont ensuite parlé d’histoire et que le président russe a été, « [il] croit, impressionné par ses connaissances d’ancien prof d’histoire ». Face à la situation actuelle et à la guerre en Ukraine, il estime qu’Emmanuel Macron fait bien de « maintenir le dialogue » avec son homologue russe et s’inquiète de l’avenir. « Il est parti dans une telle paranoïa, je ne sais pas ce qui pourra l’arrêter. »
Article écrit en collaboration avec 6 Médias
Crédits photos : COADIC GUIREC / BESTIMAGE
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