Avec la nomination d’Elisabeth borne à Matignon, de Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée, et d’Aurore Bergé à la tête du groupe Renaissance dans l’hémicycle, Emmanuel Macron voit son entourage se féminiser. Une tendance qui ne le réjouit pas, d’après les sources du Point.
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Cette année 2022 est historique pour les femmes politiques, qui briguent enfin des postes clés au cœur du pouvoir. 30 ans après la nomination d’Édith Cresson à Matignon, Élisabeth Borne a été choisie par Emmanuel Macron pour le poste de Première ministre. Plus récemment, Yaël Braun-Pivet ancienne patronne de la commission des Lois, a pris place au perchoir de l’Assemblée nationale, devenant la première femme à détenir le titre de présidente de l’hémicycle. Enfin, Aurore Bergé est devenue à l’âge de 35 ans la première femme à prendre la tête du parti présidentiel. S’il est bien l’auteur de la nomination de son nouveau bras droit, le chef de l’État ne serait toutefois pas à l’aise avec cette féminisation de son entourage politique. D’après ce qu’a rapporté un intime du mari de Brigitte Macron au Point ce vendredi 1er juillet, « Emmanuel a du mal à travailler avec des femmes, ce n’est pas son truc ».
Nos confrères ont rappelé un événement survenu le 7 mars dernier, la veille de la Journée de la femme. Emmanuel Macron avait été piqué au vif par la question d’une lectrice du magazine Elle : « Vous avez fait la parité au sein du gouvernement, à l’Assemblée nationale, mais on a quand même toujours cette impression, que ce soit pour votre garde rapprochée ou tout ce qui touche au pouvoir, qu’il n’y a pas de figure féminine emblématique. On a vraiment cette impression de boys club ! » Dans sa réponse, le président s’était indigné et avait rappelé ses faits d’armes auprès des femmes politiques. « C’est pourtant l’un des grands reproches faits à son premier quinquennat : avoir laissé ses pairs monopoliser les postes de responsabilité dans la majorité après s’être présenté aux Français comme un homme « profondément féministe » », a souligné le magazine d’actualités.
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Emmanuel Macron ne voulait pas de Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée
Par ailleurs, l’Élysée ne voulait pas de Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée en première instance. « Le favori du « Château », Roland Lescure, n’a pas passé la rampe de la primaire organisée par la coalition macroniste Ensemble, qui s’est soldée par un mouvement d’humeur contre le président, jugé coupable de la débâcle des élections législatives », a expliqué Le Point. L’élection de l’ancienne patronne de la commission des Lois au perchoir serait donc le fruit d’une vengeance à l’encontre du président. « Si ces deux femmes (Yaël Braun-Pivet et Aurore Bergé, NDLR) ont pu tenter leur chance, c’est parce que les deux plus fidèles grognards du président, Richard Ferrand et Christophe Castaner, ont trébuché dans les urnes », ont également pointé nos confrères.
Si Emmanuel Macron ne voit pas l’arrivée des femmes au pouvoir d’un très bon œil, l’ironie est de mise dans ses rangs. « Ceux qui d’habitude ignorent leur talent se disent : « On a tout essayé, faisons quelque chose qu’on n’aurait jamais imaginé : nommons une femme ! »« , a raillé l’ancienne députée LREM Valérie Petit, prêtant « cette soudaine vertu » à la « crise aiguë » traversée par le pouvoir. Un proche de l’occupant de l’Élysée s’est aussi amusé à imaginer « en souriant les prochains dîners politiques ». Un écho à une scène 100 % masculine qui « avait résumé l’ampleur du sujet : fin 2020, un dîner politique est organisé à l’Élysée. Autour de la table, douze hommes, dont le Premier ministre Jean Castex, le secrétaire général Alexis Kohler, Ferrand, Castaner ou Bayrou. »
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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