Dans les colonnes de Paris Match, de ce jeudi 14 avril, un ministre admet qu’en politique, Emmanuel Macron « ne pratique pas beaucoup la charité chrétienne” avec ses adversaires… ni même ses alliés.

En politique, il faut savoir s’entourer pour avancer ses pions en toute discrétion. Une stratégie que semble appliquer Emmanuel Macron. À quelques jours du second tour de la présidentielle de 2022, le candidat prépare son prochain mandat et vise les législatives. L’objectif de ces élections qui se tiendront en juin prochain : ne pas être un président « empêché » pendant cinq ans avec une Assemblée nationale composée de députés majoritairement de l’opposition. Alors pour y parvenir, celui qui en 2007 expliquait être ni de droite, ni de gauche veut « bâtir un large rassemblement ouvert aux gaullistes et à d’autres », rapporte Paris Match, ce jeudi 14 avril.

Un ministre issu de la droite ajoute : « Macron a besoin d’une majorité entièrement dévouée à son projet présidentiel, mais sans avoir recours à une coalition ». Ce à quoi, un autre répond : « Ceux qui se sont accrochés au concept de la droite et de la gauche sont finis ». Et pour mener son projet à bien, le compagnon de Brigitte Macron serait prêt à tout, comme le souligne un ministre : « Macron n’est pas un grand fidèle devant l’éternel. Il ne pratique pas beaucoup la charité chrétienne« . Quant à son « éventuelle victoire » le 24 avril prochain, “il ne veut la devoir à personne ». « Et il ne partagera pas davantage son éventuelle victoire », peut-on lire dans les colonnes du magazine.

>> PHOTOS – Emmanuel Macron : ses plus fidèles alliés au premier rang de son meeting

Emmanuel Macron et son « grand parti » pour « bordurer » Édouard Philippe

En attendant de remporter ces premières victoires, le président de la République a déjà réussi à « achever les partis du gouvernement (PS et LR) ». À cela s’ajoute l’éventuel ralliement de Nicolas Sarkozy, comme semblent le redouter les Républicains qui s’interrogent sur son appel à voter pour Emmanuel Macron au second tour. Sans oublier son envie de « bordurer » Édouard Philippe aux législatives grâce à « un grand parti » qui dissuaderait les ralliements de droite de « s’immatriculer » auprès de son ancien Premier ministre venu – lui aussi – de la droite.

Ce dernier aurait déjà été mis en garde. Selon les informations de France Inter, ce mercredi 13 avril, l’un des proches du compagnon de Brigitte Macron lui aurait lancé : « Édouard, tu as choisi de faire ton écurie, tu finiras palefrenier. L’espace du centre droit, c’est Macron, et lui seul. On n’a pas besoin d’une autre formation à côté« . Et pour cause. Avec le lancement de son parti Horizons, qui compte parmi ses adhérents « plus de 700 maires et élus locaux », « il apparaît comme un obstacle sur la route du parti unique annoncé par le Président », relatent nos confrères.

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

Autour de

Source: Lire L’Article Complet