Selon les informations concordantes de plusieurs médias, un numéro de téléphone appartenant à Emmanuel Macron a été ciblé par le logiciel espion Pegasus et sélectionné par un service de sécurité de l’Etat marocain pour un piratage.

Emmanuel Macron

C’est une affaire d’une ampleur inédite qui est en train de prendre des proportions de plus en plus importantes. Dimanche 18 juillet, un scandale d’espionnage de masse a éclaté. Selon une enquête signée par un consortium de plusieurs médias, 50 000 numéros de téléphone et près d’un millier de Français ont été espionnés depuis 2014 par le logiciel Projet Pegasus, développé par l’entreprise de sécurité israélienne NSO. Le logiciel, censé permettre de combattre le crime et le terrorisme, aurait été utilisé pour surveiller des journalistes et des politiques français. Edwy Plenel, le patron de Mediapart, a par exemple vu son numéro de téléphone faire partie de la liste. « L’espionnage de mon téléphone et de celui de ma consœur Lénaïg Bredoux mène directement aux services marocains, dans le cadre de la répression du journalisme indépendant et du mouvement social », a réagi le journaliste sur Twitter. Ce n’est pas tout : d’après les révélations de plusieurs médias, dont Le Monde, le plus haut sommet de l’Etat a été victime de cet espionnage de masse.

Un numéro encore utilisé

Un des numéros de téléphone d’Emmanuel Macron figurait effectivement dans ceux récoltés par le logiciel Pegasus. Et selon Le Monde, il « figure dans la liste des numéros sélectionnés par un service de sécurité de l’Etat marocain, utilisateur du logiciel espion Pegasus, pour un potentiel piratage« . Toujours selon le quotidien, le chef de l’Etat utilisait ce numéro « au moins » depuis 2017 et « jusqu’à ces derniers jours ». Cependant, impossible de savoir si le portable du président de la République a été infecté par Pegasus, mais seulement que le numéro du chef de l’Etat a été ciblé. Pour rappel, Pegasus est un logiciel capable d’écouter les conversations téléphoniques, mais aussi d’extraire toutes les données.

Emmanuel Macron n’est pas la seule cible. « Des numéros de téléphone appartenant à Edouard Philippe, alors Premier ministre, ainsi qu’à quatorze autres membres du gouvernement ont également été visés« , assure Le Monde. Interrogé à ce sujet, l’Elysée a réagi : « Si les faits sont avérés, ils sont évidemment très graves. Toute la lumière sera faite sur ces révélations ».

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