Convié à l’Elysée avec d’autres intellectuels en mars 2019, Alain Finkielkraut avait décliné l’invitation d’Emmanuel Macron. Le philosophe et écrivain s’est confié à l’Opinion sur les raisons de ce refus. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il ne mâche pas ses mots.
Emmanuel Macron ne fait pas l’unanimité. Et certains de ses détracteurs se montrent même particuliers virulents à son encontre. C’est le cas du philosophe et écrivain Alain Finkielkraut qui souffle le chaud et le froid depuis l’élection du président. Dans un article daté du 28 février, le journal L’Opinion se fait justement l’écho d’une remarque peu amène du membre de l’Académie française envers Emmanuel Macron.
En mars 2019, le chef de l’État avait organisé à l’Elysée une soirée à laquelle il avait convié une centaine d’intellectuels dans le cadre du Grand débat national. L’Opinion rapporte que nombre d’entre eux avaient décliné l’invitation, parmi lesquels l’économiste Thomas Piketty ou le philosophe Frédéric Lordon. Alain Finkielkraut faisait lui aussi partie des dissidents, peu disposé à se plier à un exercice aussi passif. Et pour cause, le discours du président avait duré huit heures, entrecoupés de quelques rares échanges. Une dérive qu’Alain Finkielkraut analyse à sa manière. « Son problème c’est qu’il est émerveillé par sa propre intelligence. » a confié le philosophe, vâchard.
S’il avait voté pour Emmanuel Macron en 2017, pour faire barrage à Marine Le Pen et non parce qu’il le soutenait, Alain Finkielkraut a depuis régulièrement et ouvertement critiqué le chef de l’État. Ce dernier avait néanmoins volé à son secours lorsqu’il avait été insulté par un groupe de manifestants en marge d’une manifestation des « gilets jaunes » en février 2019. Le président avait dénoncé sur son compte Twitter ces injure antisémites, expliquant qu’elles étaient « la négation absolue de ce que nous sommes et de ce qui fait de nous une grande nation« . Cela n’a toutefois pas suffit à réconcilier les deux hommes.
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