Ce mardi 14 janvier, à l’occasion de son déplacement à Pau (Pyrénées-Atlantiques) pour assister à une table ronde sur la transition écologique, Emmanuel Macron a été pris à partie par un professeur de mathématiques, qui a rejoint le mouvement de grève il y a plus d’une semaine. Une conversation très tendue s’est alors tenue entre les deux.

Altercation entre Emmanuel Macron et un gréviste. Ce mardi 14 janvier, le président de la République s’est rendu à Pau (Pyrénées-Atlantiques), le fief de François Bayrou, pour assister à une table tonde sur la transition écologique. Lors de son arrivée au Palais Beaumont, le pensionnaire de l’Élysée a été interpellé par un enseignant en mathématiques dans un collège, qui a rejoint le mouvement de grève il y a huit jours, précise Le Parisien. Le syndiqué a alors évoqué la réforme des retraites, visiblement très en colère.

Seulement voilà, le ton employé par ce gréviste n’a pas plu au chef de l’État, qui a tenu à lui faire savoir :« Monsieur, je suis gentil, moi. Vous êtes là, vous criez à partie et vous n’êtes pas sympathique, ni respectueux. Faisant fi de tout ça, je viens vous voir et je parle. Ne me donnez pas de leçon de respect je vous en prie ou appliquez-les à vous-même ! », a-t-il déclaré pour se défendre, cité par nos confrères.

« L’exemplarité est aussi utile »

L’interlocuteur d’Emmanuel Macron ne s’est pas arrêté là : « Pour se faire entendre, il faut parfois crier monsieur Macron », a-t-il lâché.Et l’époux de Brigitte Macron de répondre :« L’exemplarité est aussi utile. » Le professeur a ensuite dénoncé la décoration de Jean-François Cirelli et Serge Weinberg : « Ce n’est pas en donnant la Légion d’honneur à BlackRock et au président de Sanofi qu’on l’est. La réforme des retraites est un cadeau à tous ces gens-là. Les gens vont être obligés de cotiser à côté! », a-t-il lancé. Et l’homme politique de rebondir : « C’est faux ! ». Puis, l’énarque a rejoint la salle où des élus locaux l’attendaient.

Ce matin, à son arrivée au Palais Beaumont à Pau, @EmmanuelMacron a été interpellé par un enseignant de Morlaas sur la réforme des retraites et de l'enseignement pic.twitter.com/0wceJ1Agu1

« Je ne le crois pas un instant »

Les propos d’Emmanuel Macron ne semblent pas avoir convaincu le professionnel de l’éducation. Dans une interview accordée à Sud-Ouest et repérée par Nice-Matin, il est revenu sur leur échange : « Il m’a répondu que la situation des enseignants s’améliorait (…) et qu’ils allaient être les grands bénéficiaires de cette réforme des retraites », a-t-il raconté avant d’ajouter, peu confiant : « Je ne le crois pas un instant ». Ambiance !

Crédits photos : Thibaud Moritz / Pool / Bestimage

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