Alors que le remaniement devrait être annoncé « dans les prochaines heures » selon la cheffe de file des députés LREM Aurore Bergé, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne planchent sur le casting en coulisses. Selon Le Monde, le président de la République pourrait faire une « grosse prise » pour remplacer Amélie de Montchalin à la Transition écologique.

A propos de


  1. Emmanuel Macron


  2. Yannick Jadot


  3. Elisabeth Borne


  4. Amélie de Montchalin

« Il est urgent d’agir. » Ce jeudi 30 juin, en marge du sommet de l’OTAN, à Madrid, Emmanuel Macron n’oubliait pas les contraintes nationales et le remaniement. « Il est normal que l’action prenne en compte des choix de nos compatriotes et qu’elle se fasse en bon ordre », se justifiait-il. Alors qu’en coulisses les choses continuaient d’avancer. Dès le lendemain, Élisabeth Borne lui a fait un compte rendu de ses récents échanges avec les différents représentants de l’opposition, l’objectif étant de réussir à faire l’union. La Première ministre a fait au président de la République ses propositions pour « la composition d’un nouveau gouvernement d’action ». Le suspense est à son comble, mais il ne devrait plus y en avoir pour longtemps. Les dés sont presque jetés. « Dans les prochaines heures, un nouveau gouvernement sera formé », a annoncé la cheffe de file des députés LREM Aurore Bergé ce dimanche 3 juillet sur LCI.

En attendant de découvrir la composition officielle de ce nouvel exécutif, les rumeurs vont bon train au sujet du casting des potentiels nouveaux entrants. Ils viendront notamment remplacer Amélie de Montchalin à la Transition écologique et à la Cohésion des territoires, Brigitte Bourguignon à la Santé, et Justine Benin, secrétaire d’État à la Mer. Toutes trois ont été battues aux élections législatives et doivent donc quitter le gouvernement. Il faudra aussi remplacer la ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet, partie présider l’Assemblée nationale. Pour succéder à Amélie de Montchalin à la tête du ministère de la Transition écologique, il existerait selon Le Monde deux scénarios possibles, mais radicalement opposés. La première option serait que la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher récupère également ce portefeuille au sein d’un grand ministère. La deuxième option plus spectaculaire serait de réussir à convaincre Yannick Jadot.

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Emmanuel Macron tente de le séduire depuis quatre ans

Depuis le départ de Nicolas Hulot, en 2018, le nom du candidat EELV à l’élection présidentielle est quasiment cité à chaque remaniement. Et si cette fois c’était la bonne ? Si Yannick Jadot acceptait de devenir le nouveau ministre de la Transition écologique d’Emmanuel Macron, cela serait, selon Le Monde, perçu comme une « grosse prise » et apporterait au chef de l’État une caution verte beaucoup plus forte. Encore faut-il que l’opération séduction soit efficace. Mais du côté de l’Élysée, on pense que le timing est le bon. Qu’il pourrait finir par céder, alors qu’il apparaît un peu esseulé, alors qu’une frange d’EELV s’est rapprochée de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.

« Veut-il rester sur la touche pendant cinq ans ? C’est la question qu’il doit se poser« , tranche dans Le Monde un responsable macroniste, qui rappelle que « sur les sujets de l’Europe, de la laïcité ou de l’économie de marché », il « n’est pas si éloigné » de la majorité. Au sujet d’un gouvernement de coalition, Yannick Jadot avait indiqué « ne fermer la porte à rien ». Pour ses proches cités par le quotidien, ces sollicitations n’ont « rien de nouveau ». « La nouveauté » serait que le gouvernement « fasse davantage de choses pour l’écologie », taclent-ils.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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