Samedi 29 janvier 2022, Le Parisien est revenu sur la sordide affaire d’empoisonnement d’une jeune fille de 18 ans. Plus particulièrement sur le comportement de sa mère, principale suspecte lors de l’enterrement qui s’est tenu le 27 novembre 2019 à Dax (Landes).
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Le 19 novembre 2019, Enéa, 18 ans, est retrouvée inerte dans son appartement. Elle aurait succombé à une surdose de médicaments. On envisage au départ la piste du suicide. La jeune fille, qui avait des troubles psychiatriques, est enterrée quinze jours plus tard à Dax (Landes). Le Parisien revient, samedi 29 janvier 2022, sur les circonstances de ce drame dans lequel la mère, Maylis D. est désormais la principale suspecte. « C’est sa fille qu’on enterre, mais on ne voit qu’elle« , raconte le quotidien. Il dépeint ensuite une femme au caractère clivant, connue aussi bien pour ses frasques et ses embellissements de la vérité que pour sa dévotion. À l’enterrement de sa fille, le 27 novembre de la même année, elle s’affiche en « talons hauts et ongles vernis, veste dorée sur une combinaison décolletée« . Un accoutrement qui fait tache mais va de pair avec un comportement peu approprié à la circonstance.
« Elle est partie sans même avoir jeté un œil au cercueil »
Les invités présents à l’enterrement se rappellent d’une « mise en scène morbide« . Le Parisien décrit un « cercueil laqué qu’elle a choisi d’un noir profond, accompagné de roses rouges et d’un grand portrait en noir et blanc d’Enéa méconnaissable« . Pour un invité, la mère de la jeune fille semble « décalée en tout« . Une autre raconte qu’« au moment des chants, c’était la Castafiore ! Elle se donnait en spectacle, c’était pathétique« . Tandis qu’une dernière dévoile sa surprise : « elle est partie sans même avoir jeté un œil au cercueil mis en terre. À la fin, je l’ai même entendue dire aux amis de sa fille : Allez, les jeunes, maintenant, on va boire un mojito ! Les bras m’en sont tombés« . Un comportement totalement invraisemblable pour une partie de l’assemblée qui avait l’image d’une mère poule, toujours très inquiète pour la santé de ses deux filles. Avant le décès d’Enéa, une mère d’élève de l’établissement qu’elle fréquentait se souvient que Maylis D. « racontait à tout le monde que sa fille avait une leucémie… Comme elle perdait ses cheveux, c’était crédible« . À d’autres elle racontait « que sa fille saignait des yeux et, régulièrement, qu’elle était hospitalisée« . Des mensonges, caractéristiques du syndrome de Münchhausen, un trouble qui pousse à simuler des maladies pour attirer l’attention et la compassion.
Une dose létale de bêtabloquants
Lorsqu’Enéa succombe après des convulsions, l’autopsie révèle qu’elle a ingéré une grande quantité de médicaments. En particulier « une dose létale de bêtabloquants« , comprimés prescrits généralement pour ralentir l’activité cardiaque. L’enquête démontre également que la jeune majeure avait été contrainte d’ingérer d’autres traitements, « durant les deux années précédentes, en dehors de tout contrôle médical« , rapporte Le Parisien. Pourtant, à l’exception d’une dépression, Enéa ne souffrait de rien qui justifie tout cela. Le 20 janvier 2022, sa mère est mise en examen pour empoisonnement. Un ancien responsable de l’association de parents où elle était bénévole à l’époque se souvient qu' »elle a débarqué un jour en réunion, les yeux rougis, disant qu’Enéa avait fait une tentative de suicide. Deux heures après, elle était toute pimpante. Du pipeau, comme d’habitude« . L’homme regrette que « les institutions, maintes fois saisies, notamment dans le contentieux sur la garde des enfants, n’aient pas agi« . Pour lui, l’issue de cette affaire n’est pas surprenante. « Malheureusement, avec une femme comme elle, ça ne pouvait que mal finir« , confie-t-il au quotidien. Pour l’heure, Maylis D. reste présumée innocente jusqu’à preuve du contraire par les autorités compétentes.
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