Depuis sa défaite à l’élection présidentielle, Anne Hidalgo fait face aux railleries de toute la classe politique. Mais selon les informations de Playbook, la socialiste préparerait discrètement l’après-législatives avec la ferme intention de peser sur l’échiquier politique.

Difficile retour aux affaires municipales pour Anne Hidalgo. Depuis sa défaite historique à la présidentielle 2022, la maire de Paris est, au même titre que Valérie Pécresse à droite, la cible de moqueries. Que ce soit au sein du Parti socialiste ou de ses collaborateurs, les critiques vont bon train. Pourtant, selon des proches interrogés par Playbook, l’ex-candidate n’est pas la seule à blâmer. “Elle a été le dernier fusible de la lente dégradation du PS, déclare un ami d’Anne Hidalgo qui évoque sa discrète préparation pour revenir plus forte que jamais sur la scène politique, après les législatives : “Pour le moment, j’ai l’impression qu’elle ronge son frein.”

Mais qu’a-t-elle en tête pour reprendre le dessus ? Nul ne le sait encore. Ce qui est sûr c’est qu’en attendant le regain d’énergie de la maire parisienne, ses détracteurs sont nombreux à l’attendre au tournant. Sa première rivale, Rachida Dati, n’a depuis la réélection d’Emmanuel Macron pas manqué une occasion de se payer Anne Hidalgo. Que ce soit sur son compte Twitter, en pointant l’inconscience écologique de la socialiste pour la capitale, ou, encore moins discrètement, lors du Conseil de Paris qui s’ouvre ce mardi 31 mai et durera quatre jours.

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Rachida Dati, rivale numéro 1 d’Anne Hidalgo

Dans l’entourage d’Anne Hidalgo, on imagine comment pourrait se manifester l’opposition de la maire du VIIe arrondissement :Elle va hurler ‘1,7 % !’ [score de la candidate du PS au premier tour de l’élection présidentielle, ndlr.] en séance. On s’attend à son cirque habituel…” Heureusement, la politicienne de 62 ans pourra compter sur des alliés dans l’assistance. Comme Rémi Féraud, sénateur et président du groupe Paris en Commun au Conseil de la capitale. “À chaque fois qu’elle dépassera les bornes, je demanderai une suspension de séance”, a-t-il ainsi affirmé dans les colonnes du JDD ce dimanche 29 mai, en parlant de Rachida Dati.

Les préoccupations d’Anne Hidalgo sont désormais concentrées sur son mandat municipal, assure Emmanuel Grégoire, son bras droit à l’Hôtel de Ville dans Le Parisien de ce mardi 31 mai. “Pour Anne, la priorité est de nouveau Paris. La présidentielle n’impuissante ni n’invalide en rien les orientations qui ont été les siennes en 2020 lors de son élection à la mairie de Paris”, affirme-t-il dans le quotidien. Si la motivation ne manque pas, c’est plutôt sa capacité à convaincre ses collaborateurs qui semble manquer à l’ex-prétendante à l’Élysée. Elle est en lévitation là-dessus, résumait début mai l’un des adjoints de l’élue.

Crédits photos : Michael Baucher / Panoramic / Bestimage

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