Battue au second tour face à Emmanuel Macron, Marine Le Pen s’est faite discrète après la présidentielle. Une réserve qui aurait laissé le champ libre à Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la gauche aux législatives, d’après Robert Ménard, invité ce vendredi 10 juin sur LCI.
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Pour la deuxième fois consécutive, Marine Le Pen a été battue par Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle. Fatiguée par cette campagne manquée, la candidate du Rassemblement national s’est accordée des vacances, après ce fameux soir du 24 avril. Une manière pour la députée, candidate à sa succession dans le Pas-de-Calais, de se ressourcer après un agenda politique bien chargé ces trois dernières années. Son silence radio aurait-il facilité la campagne de Jean-Luc Mélenchon et de l’alliance des gauches (Nupes) aux législatives ? C’est en tout cas l’avis de Robert Ménard. « Personne n’a vu venir Mr Mélenchon. Marine Le Pen était partie en vacances, ce qu’on peut comprendre, elle était fatiguée. Mais elle ne s’attendait pas à ce qu’après quinze jours sans être là, Mélenchon fasse croire d’un coup qu’il pourrait être Premier ministre », a estimé le maire de Béziers sur LCI, ce vendredi 10 juin.
La réserve de Marine Le Pen aurait-elle positionné Jean-Luc Mélenchon, bien décidé à prendre la tête d’un gouvernement de cohabitation, en principal adversaire d’Emmanuel Macron ? Ces dernières semaines, l’attention médiatique semble en tout cas focalisée sur le duel entre la Nupes et les macronistes, bien placés dans les sondages devant le Rassemblement national. Après son silence radio, la fille de Jean-Marie Le Pen a entrepris sa rentrée politique le 8 mai, jour des commémorations de la Seconde Guerre mondiale, et s’est lancée dans une grande tournée en France pour encourager les candidats de son parti avant le premier tour des législatives. « Je ne suis pas lassée. Mais un parti, c’est outil, ce n’est pas une fin en soi », a-t-elle affirmé auprès de Sud-Ouest, interrogée sur une éventuelle lassitude dans sa carrière politique.
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"Personne n'a vu venir #Melenchon(…) Il fait croire qu'il pourrait être Premier ministre. Tout le monde sait que c'est impossible (…) Bien sûr qu'il ment"
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Jean-Luc Mélenchon aurait « zéro chance » de devenir Premier ministre
À l’approche imminente du premier tour, Marine Le Pen n’a toutefois pas manqué de tacler les ambitions de Jean-Luc Mélenchon aux législatives. Invitée ce vendredi sur BFMTV, la députée a évalué à « zéro » les probabilités du chef de file de la Nupes de remplacer Élisabeth Borne à Matignon. « Il a moins de chance de devenir Premier ministre que moi de gagner au Loto sans jouer », a-t-elle lâché face à Apolline de Malherbe, alors qu’un sondage de l’institut Elabe crédite le RN de 19,5 %, contre 27 % pour la majorité présidentielle et 26,5 % pour la Nupes.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias.
Crédits photos : Capture d’écran LCI
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