La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes dans le gouvernement Castex, Elisabeth Moreno, a pris la parole ce mardi 23 mars au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1. Si elle se réjouit de la libération de la parole des femmes, elle n’est cependant pas du tout surprise par ces accusations.
Invitée d’Europe 1 ce mardi 23 mars, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno, n’a pas pu échapper aux questions concernant l’affaire qui occupe les ondes depuis ce dimanche : la révélation des faits de sexisme dans le milieu du journalisme sportif. La diffusion du documentaire de Marie Portolano Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste sur Canal+, a diffusé une onde de choc. Si le sujet a été maintes fois dénoncé sur les réseaux sociaux, il aura néanmoins fallu attendre ce documentaire coup de poing pour le mettre en pleine lumière : les femmes journalistes, particulièrement dans le domaine du sport, sont très nombreuses à être victimes de sexisme. Que ce soit des propos et gestes sexistes, voire même des agressions sexuelles, les abus perpétrés bien souvent dans des rapports de hiérarchie abusifs, sont enfin pointés du doigt et dénoncés. Elisabeth Moreno s’est réjouie de cette libération de la parole. La ministre a d’ailleurs loué « le rôle des personnalités médiatiques » dans ce mouvement libérateur. Mais la femme politique a néanmoins expliqué qu’elle n’était pas surprise par ces accusations.
« Je n’ai rien découvert que je ne savais déjà »
Elisabeth Moreno a commenté en direct certaines séquences impliquant Pierre Ménès et qui circulent sur les réseaux sociaux depuis la diffusion du documentaire. Et notamment celle où le journaliste embrasse par surprise Francesca Antoniotti dans l’émission Touche pas à mon sport sur C8 en 2016. « J’ai été choquée de voir ce baiser sur ce plateau, avec les gens qui applaudissent. On ne se rend même pas compte que c’est anormal ! », a commenté la ministre.
Elle a malheureusement précisé qu’elle n’était pas du tout surprise par ces révélations. « Je n’ai rien découvert que je ne savais déjà, a-t-elle expliqué. Je viens du monde de l’entreprise, je connais le sexisme ordinaire ». Au micro d’Europe 1, elle a appelé à poursuivre le combat contre le sexisme « qui tue des rêves, des vies, des ambitions » et qui concerne toute la société. « Finalement cette affaire, c’est l’arbre qui cache la forêt. Il ne faut pas, sous prétexte que l’on parle d’une personne connue, oublier qu’il y a de parfaits inconnus qui se permettent de traiter les femmes comme rien. »
Elisabeth Moreno sur le sexisme dans le journalisme sportif et les accusations contre Pierre Ménès : "Il ne faut pas sous prétexte que l'on parle d'une personne connue, oublier qu'il y a de parfaits inconnus qui se permettent de traiter les femmes comme rien"#Europe1 pic.twitter.com/p7TITDp4GR
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