Plus d’un an après la disparition de Bernard Tapie, sa veuve évoque pour la première fois cette relation passionnelle qui aurait pu les conduire au divorce…
Durant plus d’un demi-siècle, Bernard Tapie et son épouse Dominique ont formé un couple en apparence indestructible. Mais le 3 octobre 2021, l’ancien patron de l’Olympique de Marseille, après quatre ans d’un combat admirable contre un double cancer, de l’estomac et de l’œsophage, rendait son dernier souffle, laissant sa tendre épouse anéantie par le chagrin. Depuis, la veuve de l’homme d’affaires peine toujours à faire le deuil de son grand amour. Dans son malheur, elle doit aussi affronter la montagne de dettes qu’il lui a laissées. « À ce jour, 642 172 109 euros ! » précise-t-elle dans Paris Match. Ruinée, elle raconte ne disposer que de très peu de revenus, vivant « de la moitié » de la retraite de député de son époux. Mise à la porte de leur domicile de la rue des Saints-Pères – le magnifique hôtel de Cavoye, devenu la propriété de François Pinault –, elle a dû trouver un toit à la hâte. C’est Jean-Louis Borloo, un grand ami de son défunt mari, qui lui est venu en aide en lui dénichant un deux-pièces non loin de son ancienne demeure, afin qu’elle ne change pas ses habitudes.
Voyant toujours Dominique dans la peine, l’ex-maire de Valenciennes lui a suggéré d’écrire un livre. « Quand Bernard est mort, j’ai été emportée par une véritable tornade. J’avançais comme dans un cauchemar. Jean-Louis Borloo, qui était un grand ami de mon mari, m’a soufflé cette idée. Parce que ce serait une bonne thérapie, m’a-t-il dit, ce qui s’est avéré. »
Baisers échangés
©RINDOFF PETROFF/BESTIMAGE
Dans ce récit enflammé, baptisé Bernard, la fureur de vivre, Dominique raconte sa vie auprès de cet être hors norme, pas toujours facile à suivre. Seulement voilà, si cette introspection l’a quelque peu apaisée, elle a aussi fait remonter à la surface des souvenirs terribles. Leur mariage était loin d’être un long fleuve tranquille, car Bernard était un homme convoité. Nombre de “créatures” lui tournaient en effet autour, rendant Dominique folle de jalousie. « Bernard avait beaucoup de succès auprès des femmes. Il m’est arrivé plusieurs fois de débarquer à l’improviste dans ses bureaux quand je sentais qu’il y en avait une qui approchait de trop près », a-t-elle lâché.
En 1996, une volcanique blonde charmée par l’homme d’affaires a bien failli faire voler leur union en éclats. Cette chanteuse à qui Dieu a donné la foi l’avait d’ailleurs révélé elle-même au moment de la mort de l’homme d’affaires : « Oui, j’ai été amoureuse de lui, pendant deux, trois mois », avait déclaré Ophélie Winter le jour même du décès de Bernard Tapie au cours d’une interview accordée à Yahoo.
Ils s’étaient rencontrés sur le tournage du film Hommes, femmes : mode d’emploi, de Claude Lelouch, sorti en 1996. Et visiblement, Ophélie n’avait pas oublié la journée qu’ils avaient passée ensemble « à se rouler des pelles ». « Il embrasse très bien », avait-elle même précisé.
Si ces baisers échangés n’étaient en fait que du cinéma – Claude Lelouch leur avait demandé, ce jour-là, de refaire cette scène de drague des dizaines de fois –, Ophélie s’était bel et bien éprise de son partenaire en secret… À l’époque, la rumeur d’une liaison entre la fille du chanteur néerlandais David Alexandre Winter et celui que les Guignols surnommaient alors Nanard avait même couru dans tout Paris. Et, relayés par la presse people, ces ragots avaient fini par arriver aux oreilles de Dominique.
Littéralement hors d’elle, celle-ci avait vu rouge. S’emparant d’un couteau de cuisine elle s’était précipitée dans leur chambre à coucher. Fort heureusement, c’est la porte, et non le pauvre Bernard, qui s’était pris la lame de plein fouet. Il avait eu chaud !
« Pendant le tournage d’Hommes, femmes : mode d’emploi, de Claude Lelouch, le bruit a couru qu’il avait une idylle avec Ophélie Winter. J’ai découpé dans un journal une photo qui les montrait tous les deux, ensemble, et je l’ai plantée avec un grand couteau de cuisine dans la porte de notre chambre ! » a confirmé la veuve.
Geste irraisonné
Mais comme l’avait avoué Ophélie Winter avec une pointe de déception : « J’étais amoureuse de lui. Mais c’est le seul homme qui ne trompait pas sa femme. »
La colère de cette épouse qui se pensait bafouée n’avait donc aucune raison d’être, mais la jalousie l’avait rendu folle. « Amour, amour, quand tu nous tiens, – On peut bien dire : Adieu, prudence », écrivait La Fontaine. Ce geste irraisonné qui aurait pu conduire au pire en est la plus belle illustration…
Valérie EDMOND
Source: Lire L’Article Complet