Près de trois semaines après la disparition d’Émile, les chances de retrouver le petit garçon s’éloignent. Interrogé par Var-Matin le mercredi 26 juillet, un ancien procureur à la retraite a estimé que « cette affaire pourrait devenir un cold case ».

L’insoutenable attente. Plus les jours passent et plus l’espoir de retrouver Émile S., porté disparu depuis le 8 juillet dernier dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), s’amenuise. Mardi 25 juillet, des équipes cynophiles spécialisées dans la détection de restes humains et des drones avaient été mobilisés à proximité de la maison des grands-parents du petit garçon de 2 ans et demi. Toutefois, celles-ci n’ont rien donné. Alors que la nouvelle phase de recherches entreprise dans le secteur s’achèvera ce samedi 29 juillet, les chances de retrouver l’enfant en vie se réduisent.

Ce mercredi 26 juillet, Jacques Dallest, ancien procureur à la retraite, s’est confié au sujet de cette enquête qui piétine dans les colonnes de Var-Matin. Le magistrat honoraire de 67 ans, qui a écrit un livre sur les homicides, a estimé que cette affaire pourrait bien ne jamais connaître de dénouement : « Cette affaire pourrait devenir un cold case. »

Ces affaires jamais élucidées

« Le pôle de Nanterre est amené à traiter des affaires qui n’ont pas été élucidées et dont les faits se sont produits dix-huit mois auparavant », a détaillé Jacques Dallest auprès de nos confrères, pour étayer son raisonnement. L’ex-procureur a toutefois observé que « les affaires de disparition [étaient] généralement résolues rapidement ». Avant de faire allusion à « un certain nombre » d’entre elles tristement connues aujourd’hui du grand public, à l’instar de celles de Marion Wagon, disparue à l’âge de 10 ans, le 14 novembre 1996, dans la commune d’Agen (Lot-et-Garonne), ou encore d’Estelle Mouzin. La fillette avait disparu le 9 janvier 2003, à Guermantes (Seine-et-Marne), alors qu’elle revenait de l’école.

« Lorsque les enfants ont entre 7 et 12 ans, on peut penser qu’il s’agit d’une disparition liée à quelque chose de sexuel, a également expliqué Jacques Dallest auprès de Var-Matin. Ce qui est beaucoup moins le cas pour les tout jeunes enfants, comme le petit Émile. »

Cette hypothèse pas écartée

Jeudi 27 juillet, François Daoust, ex-directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, a lui aussi réagi au sujet de cette affaire, sur les ondes de RTL. « Parmi les hypothèses qui sont sur la table, il y a toujours celle de l’enlèvement d’opportunité, a-t-il fait savoir. C’est la seule […] où on peut se dire qu’il y a une chance de retrouver l’enfant vivant. Mais elle est extrêmement ténue. »

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Capture écran Facebook

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