La disparition d’Émile devrait continuer de faire couler de l’encre. Depuis un mois et demi, la France est plongée au coeur du mystère qui entoure cet étrange fait divers arrivé au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ce jeudi 24 août dans Ouest-France, le maire du village, François Balique, continue de démentir les (nombreuses) rumeurs et assume ses choix.
François Balique n’imaginait sûrement pas qu’il serait sursollicité par des médias, français et étrangers, au début de l’été. Maire du Vernet, la commune sur laquelle Émile, deux ans et demi, a été aperçu pour la dernière fois le 8 juillet dernier, l’élu de 74 ans tente, depuis près d’un mois et demi, de préserver les habitants de son village et la famille du très jeune disparu. Mais la médiatisation de l’affaire, qui a bouleversé les Français dès ses premières heures, n’aide pas à faire revenir le calme dans ce hameau des Alpes-de-Haute-Provence. D’abord barricadé pour éviter que des preuves ne soient déplacées et que des journalistes harcèlent de questions les résidents, le village est, jusqu’au 31 août prochain, interdit aux visiteurs. Une décision de l’élu qui a suscité quelques critiques.
“On a parlé d’omerta, que je voulais protéger la famille. Mais moi, je veux juste préserver la tranquillité de ces gens, celle des habitants aussi et défendre l’image de la commune”, soutient-il dans les colonnes de Ouest-France, ce jeudi 24 août. “Des Vernetois qui apprécieraient de pouvoir jouer à la pétanque ou boire un verre sans être questionnés par un journaliste ou pris en photo…”, a-t-il poursuivi, conscient que le quotidien des habitants n’était plus si paisible depuis l’évaporation inexpliquée d’Émile. “On n’a rien à cacher”, a aussi répété François Balique.
François Balique à la rescousse des proches d’Émile
Cette bonne foi n’empêche pas les hypothèses les plus tirées par les cheveux d’émerger sur les groupes de recherches qui se sont montés sur les réseaux sociaux pour retrouver Émile. “Peut-être cela rassure-t-il certains d’imaginer que cela ne s’est pas passé chez des gens anormaux ou dans une communauté maudite”, décrypte le maire dans le quotidien régional qui avait vécu le crash de l’avion A320 de la Lufthansa en mars 2015, dans la commune voisine de Prads-Haute-Bléone.
Au lieu de donner du crédit aux thèses les plus incongrues, François Balique préfère démonter les mythes qui entourent la famille du garçon disparu. “Cette famille est avant tout victime. Et le fait qu’ils soient croyants, ou qu’ils aient telle opinion politique, n’a rien à voir avec l’affaire”, a-t-il insisté, après que plusieurs enquêtes journalistiques parues sur le fait divers ont mis en évidence le passé houleux du père d’Émile. Pour le maire, la seule explication désormais plausible est qu’un adulte ait “déplacé” le petit qui a échappé à la surveillance de ses grands-parents.
Crédits photos : Capture d’écran / TF1
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