L’affaire sur la disparition de Delphine Jubillar suit son cours. Ce mardi 21 novembre, les juges d’instruction ont décidé de renvoyer Cédric Jubillar devant la Cour d’assises du Tarn pour le meurtre de sa femme en décembre 2020, comme l’a révélé Le Parisien. Face aux éléments à charge contre l’artisan plaquiste, elles ont écarté quatre autres pistes potentielles.
L’affaire prend un nouveau tournant. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar a mystérieusement disparu de son domicile de Cagnac-les-Mines, près d’Albi dans le Tarn. Au petit matin, son mari Cédric Jubillar avait appelé la gendarmerie, déclenchant d’importants ratissages des environs, restés sans résultat. Après plusieurs mois de recherches, l’artisan plaquiste s’est retrouvé au cœur de l’enquête. Depuis le 18 juin 2021, celui qui continue de clamer son innocence a été mis en examen pour meurtre aggravé, et placé sous mandat de dépôt. Et la procédure a franchi une nouvelle étape, ce mardi 21 novembre. Les juges d’instruction Audrey Assemat et Coralyne Chartier ont rédigé l’ordonnance de mise en accusation qui renvoie Cédric Jubillar devant la Cour d’Assises du Tarn à Albi à l’automne 2024, comme l’ont révélé nos confrères du Parisien et repris par l’Indépendant. Le père de famille pourrait y être jugé pour le meurtre de son épouse.
Selon les deux magistrates, « la thèse d’un départ volontaire, d’un suicide, d’un accident ou d’un enlèvement doivent être écartées ». Au cours de cette ordonnance, Audrey Assemat et Coralyne Chartier ont indiqué que Delphine Jubillar « n’avait aucune raison de partir sans en informer personne ». En étudiant les moindres détails de l’enquête, les juges ont estimé que Cédric Jubillar « n’a cessé de mentir lors de l’information judiciaire ». Pour elles, il « est l’auteur du meurtre de son épouse » et « le dernier à l’avoir vue vivante ». Si ce procès est prévu quatre ans après la disparition de la jeune femme, la date n’a pour l’heure pas été fixée. “Il est impossible à ce jour d’indiquer à quelle date cette affaire sera fixée. Il faut attendre de savoir si cette ordonnance sera frappée d’appel », a déclaré à l’AFP le procureur général de la cour d’appel de Toulouse, Franck Rastoul. En attendant ce procès, Cédric Jubillar reste toujours présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.
🔵INFO LE PARISIEN | Les juges d’instruction ont décidé de renvoyer Cédric Jubillar devant les assises pour y être jugé pour le meurtre de son épouse Delphine, portée disparue depuis décembre 2020
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Disparition de Delphine Jubillar : ces éléments à charge contre Cédric Jubillar
Avant que cette ordonnance ne soit rendue, le parquet de Toulouse a requis le renvoi de Cédric Jubillar devant la cour d’assises du Tarn. Le ministère public a estimé qu’il y a « des charges suffisantes à l’encontre » du père de famille permettant de penser qu’il a « commis le meurtre de son épouse », comme le rapportait Le Parisien le 6 novembre dernier. Parmi ceux-ci : les déclarations de son fils Louis, qui avait 6 ans au moment de la disparition de sa mère, a assuré avoir entendu ses parents se disputer. Autres éléments : les lunettes de Delphine retrouvées cassées, les cris de femme perçus dans la soirée par une voisine et sa fille, le comportement de Cédric qui aurait plusieurs fois menacé de mort des témoins, ou encore le changement de sens de stationnement de la voiture de la disparue. L’analyse du téléphone de Delphine a quant à elle démontré qu’il a été utilisé après la disparition de celle-ci. Malgré les recherches à grande échelle, aucune trace de Delphine Jubillar n’a été retrouvée.
Crédits photos : Capture d’écran Facebook
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