Benoît Poelvoorde a fait rire des millions de francophones avec ses comédies devenues cultes. Pourtant, en privé, l’acteur a longtemps été en proie à ses démons, oscillant entre épisode de dépression, traumatisme d’enfance, et séparation douloureuse avec son ex-femme Coralie.
Quand on pense à Benoît Poelvoorde, le mot comédie apparaît tout de suite à l’esprit. L’acteur belge a marqué le cinéma francophone avec son faux documentaire C’est arrivé près de chez vous, mais aussi avec de grands classiques tels que Podium et Rien à déclarer. Chacune de ses apparitions est couronnée de rires et de succès, ses films flirtant régulièrement avec les millions d’entrées au box-office. La sortie de son nouveau film Inexorable, en salle ce mercredi 6 avril, est d’ailleurs très attendue par le public. Pourtant les star a connu des moments bien sombres dans sa vie. Grand stressé, « maniaque » et dépressif de son propre aveux, la star du cinéma a longtemps eu du mal à envisager le bonheur comme une option.
Le Belge a d’abord vécu un traumatisme dans son enfance. En janvier 2019, il confiait à Paris Match qu’une grande fragilité se cachait derrière ses pitreries.« J’ai, moi aussi, ce petit secret qui envahit une vie. Mes parents m’ont mis très tôt en internat, avait-il révélé. Je rentrais chez moi le week-end et j’étais terrorisé à l’idée de partir : l’éducateur qui nous gardait, ronflait à tel point que je ne dormais pas de la nuit. Ce que je vous dis là, je ne l’avais jamais raconté, par peur du ridicule. Pourtant, ce trauma me poursuit toujours. » Et pour cause : Benoît Poelvoorde a admis pendant longtemps avoir encore du mal à trouver le sommeil.
Ses insomnies sont en partie dues à sa nature angoissée et influençable. En effet, emporté par le tourbillon de la réussite, Benoît Poelvoorde s’est vite laissé glisser dans les tentations que pouvaient offrir Paris. « Paris pour moi est un parc d’attractions, avait-il admis à Gala en novembre 2008. Trop de tentations auxquelles je ne peux pas résister ». La tête d’affiche des Émotifs anonymes avait avouer succomber facilement aux bons vins, à la bonne chair et tout ce qui circule aux soirées people. Mais tout cela avait fini par déboucher sur une profonde dépression : « La dépression, c’est la perte de l’estime de soi. C’est à cause des insomnies que je me suis retrouvé noctambule et donc à boire. Comme ça on dort jusqu’à midi et les angoisses attendent jusque-là. Puis, vient le moment où ni l’alcool ni les anxiolytiques n’y font rien. »
Alcool, anxiolytiques et accident de voitures : Benoît Poelvoorde en proie à la dépression
À l’époque de la sortie d’Astérix aux jeux olympiques, où il campe l’un de ses rôles les plus mythiques, la star avait perdu pied, se noyant dans l’alcool. Il avait été arrêté une première fois en avril 2008 suite à un accident de voiture, défonçant la façade d’une maison avec son 4×4, en raison d’un taux d’alcoolémie très élevé (1,42 gramme d’alcool/litre de sang). Quelques mois plus tard la même année, il avait à nouveau perdu le contrôle de son véhicule, percutant trois voitures à l’arrêt derrière le casino de Namur. Cette fois-ci, il était sous l’emprise de « substances non identifiées », d’après ce qu’avait annoncé le parquet en charge de l’affaire.
Benoît Poelvoorde avait alors demandé à être hospitalisé dans l’unité psychiatrique de l’hôpital de Namur. Il avait présenté un certificat médical attestant qu’il souffrait d’un épisode de dépression, d’où la prise d’anxiolytiques lors de son second accident. D’ailleurs, il n’en était pas à son premier passage à l’hôpital psychiatrique, Il y avait déjà fait un séjour: « Un ami producteur m’a fait hospitaliser quand j’en ai été à boire matin, midi et soir, avait-il expliqué à nos confrères de Libération. Les angoisses devenaient trop fortes. »
Si ces faits remontent à presque quinze ans, l’acteur de 57 ans ne semble toujours pas s’être détaché de l’alcool. En février 2019, à l’occasion de la sortie de son nouveau film Deux Fils, il avait lancé sans filtre au magazine Inrocks qu’il avait toujours un penchant pour la boisson, alors que le journaliste lui demandait simplement comment il allait : « Pas bien apparement ! On va justement ensemble fêter mon bilan sanguin, que je viens de recevoir et qui n’est pas fameux… Je dois me calmer depuis longtemps. Je suis un buveur social. Je suis un pochetron, voilà. C’est le vrai mot : je suis un pochetron », avait-il concédé.
Benoît Poelvoorde a vécu sa rupture avec son ex-femme Coralie comme un choc
Une autre grande blessure de sa vie, c’est sa séparation avec son ex-femme Coralie. Il l’avait rencontrée en 1992 alors qu’elle était assistante en stage pendant la Semaine de la critique au Festival de Cannes, où il présentait C’est arrivé près de chez vous. Coup de foudre au premier regard. Ils s’étaient rapidement mis ensemble et s’étaient mariés quelques années plus tard. Au bout de 22 ans d’idylle, Benoît Poelvoorde avait annoncé sa séparation avec Coralie. « J’ai vécu vingt-deux ans avec la même femme. On vient de se séparer. Enfin, je ne sais pas si on peut dire ça. Après vingt ans de vie commune, comment, en quelques heures, ta bouche pourrait ne plus être la mienne ? Je n’y crois pas », s’était-il désolé auprès du magazine Psychologies.
Sur une note plus gaie, il a retrouvé rapidement l’amour cette même année auprès de Chiara Mastroianni, la fille de Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni. Ils sont toujours ensemble. Par contre, l’acteur n’a jamais souhaité avoir d’enfants, ni avec son ex, ni avec celle qui fait toujours battre son cœur : « Je suis très maniaque, je peux être de mauvaise foi et, si je suis fâché, très violent aussi parfois dans mes propos. Quoi qu’il en soit, je n’aurais pas été génial », avait-il dévoilé à Paris Match en juillet 2021.
Crédits photos : VANSTEENKISTE STEPHANE / BESTIMAGE
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