Lundi 27 avril, Edouard Philippe et Emmanuel Macron se retrouvaient pour planifier le déconfinement. Si le tandem a réussi à survivre à la fronde des gilets jaunes et des mouvements sociaux, la crise sanitaire semble avoir raison de leur entente…
Le gouvernement est sous pression. Comme si gérer une crise sanitaire d’ampleur mondiale et sans précédent n’était pas suffisant, l’exécutif semble parfois tellement tâtonner qu’il agace les citoyens français. Sur le déconfinement, annoncé en grande pompe le 13 avril dernier par Emmanuel Macron, les informations contradictoires ont pu pleuvoir. « L’Elysée corrige l’Elysée », avait glissé dans un sourire un ministre à Libération, dimanche 26 avril. Dans l’équipe gouvernementale, la cacophonie actuelle provoque quelques tensions. Le cabinet d’Edouard Philippe en a voulu à Jean-Michel Blanquer, d’abord, avant de laisser apparaître une certaine rancoeur pour le chef de l’Etat, carrément. Alors que le Premier ministre pensait avoir du temps pour présenter son plan de déconfinement, la pression mise par Emmanuel Macron a pu susciter des tensions, pourtant rares dans ce tandem. Lundi 27 avril, Edouard Philippe et Emmanuel Macron se retrouvaient justement pour finaliser le plan de déconfinement, qui sera présenté par le premier nommé à l’Assemblée nationale ce mardi 28. Au cours de cette entrevue, il y a eu, aussi, de l’électricité dans l’air.
« Sortir la tête haute »
C’est Le Parisien qui le raconte dans son édition de ce mardi 28 avril. « Il y a un couac entre le président et le Premier ministre », a fait savoir au quotidien un Macroniste. « Union nationale, mes fesses », s’est même étranglé un autre. Les points de divergences sont nombreux, et les deux hommes n’ont plus peur de se contredire. Après la présentation du plan de déconfinement, l’Assemblée nationale devra voter. Quand Emmanuel Macron souhaite, conformément à la demande de députés de l’opposition, reporter le vote au lendemain, Edouard Philippe s’accroche à un vote dans la foulée de sa déclaration. Finalement, c’est Matignon qui l’emporte. « Il y a une divergence. Avant c’était des non-dits, là, c’est consommé », souligne un Macroniste. Des frictions qui vont devoir être mises de côté dans les prochaines semaines : la réussite de la sortie du confinement en dépend.
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