Darius Rochebin, sous le coup d’accusations de « comportements déplacés » de la part salariés de la RTS, ne devrait pas réintégrer de sitôt la chaîne d’infos. À ce sujet, le groupe TF1 a indiqué vouloir « encore prendre du temps pour y voir clair ».
A propos de
Darius Rochebin
Il devait être l’une des nouvelles vedettes de LCI. Darius Rochebin, journaliste emblématique de la télévision publique suisse, n’a toujours pas été réintégré sur l’antenne de la chaîne d’info, remarque Le Figaro. En cause : des accusations de comportements déplacés qu’aurait eus le présentateur du JT de la RTS vis-à-vis de plusieurs collaborateurs, notamment des baisers forcés et des attouchements sexuels. Présentateur de sa propre émission en prime-time, le journaliste ne devrait pas réintégrer son plateau de sitôt, si l’on en croit l’un des dirigeants de la chaîne. Dans un entretien au Parisien, le patron de l’information du groupe s’est exprimé sur cette affaire embarrassante, en indiquant qu’il n’avait « jamais eu aucun problème avec Darius Rochebin ». Selon Thierry Thuillier, « l’affaire fait beaucoup de bruit en Suisse parce que Darius est une sommité là-bas ». Et d’ajouter : « Nous prenons cela au sérieux, on souhaite encore prendre du temps pour y voir clair« .
Surnommé le « PPDA suisse », l’intervieweur de 53 ans avait été présenté en grande pompe comme l’un des visages qui comptent au sein de la chaîne, jouissant d’une image respectée dans le milieu. Alors que les médias français ont été secoués par la polémique de la Ligue du LOL, du nom de ce groupe Facebook où des journalistes ont été accusés de harcèlement moral et sexuel, réintégrer le journaliste à l’antenne est une décision périlleuse. L’enquête du Temps, qui porte les témoignages de plusieurs salariés dénonçant des violences sexistes et sexuelles, a fait l’effet d’une bombe au sein de la filiale du groupe TF1, qui a rapidement pris des mesures. La nouvelle recrue, censée incarner sa propre émission Le 20h de Darius Rochebin de 20 heures à 21h15, a été exfiltrée début novembre et remplacée par la journaliste politique Élizabeth Martichoux.
Aucune plainte déposée
Pour l’heure, le journaliste n’a fait l’objet d’aucune plainte de la part des personnes interrogées par l’enquête du Temps. Il a d’ailleurs attaqué le journal en diffamation. Par l’intermédiaire de ses avocats, il réfute toutes les accusations portées à son encontre et se dit « victime d’une série d’allégations, d’insinuations et d’amalgames ». De son côté, le co-rédacteur en chef du Temps Gaël Hürlimann se dit « serein ».
Crédits photos : ERIC DESSONS/JDD/SIPA
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