Entre 1997 et 2019, Daphné Roulier a été l’un des visages de l’information de Canal+. Dans les colonnes du Monde, la journaliste révèle avoir été harcelée sexuellement sur son lieu de travail, notamment par un responsable de la chaîne.

Daphné Roulier a des choses à dire. La journaliste a quitté Canal+ l’été dernier pour rejoindre le groupe M6 et anime désormais l’émission Rayon Cult’ sur Paris Première. Dans un entretien pour Le Monde c’est pourtant bien de son ancien employeur qu’elle parle le plus. « J’ai été amenée à vivre certaines choses », explique la femme d’Antoine de Caunes. Elle parle ici de harcèlement sexuel. Elle qui a travaillé durant 22 ans sur la chaîne cryptée a raconté plusieurs moments choquants. Sans donner de noms, Daphné Roulier se souvient par exemple d’une « vedette du petit écran » qui l’a « coincée dans un couloir ».

Une autre fois, c’est un patron qui lui a dit à Cannes : « T’es bonne. Tu viendrais pas me rejoindre dans ma chambre ? » La compagne d’Antoine de Caunes affirme également qu’on lui a « proposé d’animer Nulle part ailleurs ». Mais il y avait une condition : « Il fallait que je pratique une mammoplastie ». Maman d’un petit garçon nommé Jules, né en 2008, Daphné Roulier explique aussi que sa grossesse a été problématique pour son employeur : « On a aussi voulu me retirer de l’antenne parce que j’étais enceinte ».

Un responsable de Canal+ la demande en mariage juste avant de prendre l’antenne

Et ce n’est pas tout. La journaliste a aussi été harcelée durant deux ans par un ponte de Canal+. Elle s’est souvenue en particulier d’un épisode avec son bourreau : « Un soir, une demi-heure avant ma prise d’antenne, un responsable de Canal m’a convoquée dans son bureau. Il m’a vouvoyée : “J’ai quitté ma femme hier et, aujourd’hui, je vous demande en mariage.” » Autant d’épisodes traumatisants pour Daphné Roulier, qui a trouvé la force d’avancer : « Cela ne m’a jamais effrayée, j’ai toujours su me défendre ». La journaliste révèle également pourquoi elle n’a jamais voulu faire appel à la justice : « Si j’avais porté plainte, je n’aurais pas pu continuer à travailler ».

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