Alors qu’une bonne partie des Français a été vaccinée contre la Covid-19, la création d’un nouveau vaccin est sur la table. Pour l’infectiologue Benjamin Davido, la démarche est même inévitable.
Comment contenir la pandémie de Covid-19 avec la présence de nombreux variants ? Alors que la campagne vaccinale a porté ses fruits avec une bonne partie des Français vaccinés, le recours à un tout nouveau vaccin devrait voir le jour. Dans les colonnes du Parisien, ce dimanche 12 septembre, l’infectiologue Benjamin Davido s’est exprimé au sujet de l’efficacité des rappels de vaccins, censés pouvoir être réalisés chaque année. « Les boosts de l’immunité ne suffiront pas, donc il faudra un vaccin 2.0, c’est une certitude », a déclaré l’expert de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).
Benjamin Davido explique alors qu’il sera nécessaire de développer un nouveau vaccin pour faire face aux variants et reléguer la Covid-19 au rang des maladies fragiles. « On est dans une logistique qui se rapproche de la prise en charge de la grippe. On vaccinera ces mêmes personnes fragiles avec la même chronologie », a ajouté l’infectiologue, qui envisage la préparation d’un vaccin en mars 2022 pour le variant prédominant.
L’infectiologue appelle à ne pas se précipiter
Optimiste au sujet de la situation sanitaire en 2022, Benjamin Davido estime qu’il faut d’ores et déjà se préparer à 2023 et anticiper la circulation des variants sur la planète. Ainsi, la méthode des rappels de vaccin ne peut pas être envisagée à long terme. « On ne pourra pas jouer durant deux années d’affilée à des rappels tous les six mois, qui risquent de tuer le vaccin dans l’œuf », assure l’expert. Il précise : « Il faut prévoir dès maintenant que c’est bien une troisième ou une quatrième dose d’un vaccin 2.0 qui amorcera une sortie du tunnel durable, possiblement à l’aide de vaccins avec des mécanismes d’action différents. » Toutefois, la prudence est de mise et l’infectiologue appelle à ne pas précipiter les choses. « Si on part sur un variant Mu alors que c’est le variant Delta qui prédomine, on se trouvera coincé », alerte-t-il. Un scénario que personne ne souhaite.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Capture TF1
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