Avant d’interpréter le rôle principale de Capitaine Marleau, Corinne Masiero a fait du théâtre mais elle l’assure, elle n’a pas changé de vie pour autant !

  • Corinne Masiero

« Je faisais du théâtre de rue, de salle, depuis plus de dix ans quand la reconnaissance médiatique est arrivée. Tout a démarré après Louise Wimmer et la Mostra de Venise. Puis, il y a eu Capitaine Marleau. Le théâtre, ça ne touche pas des millions de gens comme la télé ou le cinéma. Je n’ai pas changé de vie, j’ai les mêmes amis, je vis toujours dans le Nord. Il y a juste plus de zéros sur mon compte en banque, ça allège le quotidien. C’est le regard des autres sur moi qui est différent.

Au début, j’étais parano, je pensais : on vient parler à la comédienne, pas à la femme, à ce qu’il y a à l’intérieur ! Ça me touche l’amour du public, mais ça peut mettre mal à l’aise. Il y a des moments où on a besoin d’être seule. Tout le monde ne le comprend pas. On m’a demandé des selfies à un enterrement et même dans un service de soins palliatifs ! Parfois, j’ai l’impression d’être une bête de foire. Quand on me demande un autographe, j’essaie d’engager une conversation constructive sur l’intérêt de venir au théâtre, les intermittents, la défense de valeurs qui me portent.

Le succès, ça permet de faire des projets mais la roue tourne. J’en ai tellement entendu sur mon physique, mes origines, ma façon de parler. Aujourd’hui, je fais la nique à tous ces clichés. Si je suis appréciée du grand public, c’est que des gens se reconnaissent en moi. En tant que femme de plus de 50 ans, je ne veux pas être l’arbre qui cache la forêt. À cet âge, la plupart des comédiennes sont dans la merde. Ça bouge, mais trop doucement ! »

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