Cold Case – Ce 11 juillet 2022 marque le suicide de Jean-Michel Lambert, premier juge en charge de l’Affaire Grégory Villemin. Pendant deux ans, le juge était chargé de cette histoire qui a ému tout l’Hexagone avant d’être évincé par la justice. Découvrez pourquoi il a été écarté de l’affaire.
C’est un des faits divers qui a marqué la mémoire collective française. Le 16 octobre 1984, le corps du petit Grégory Villemin (quatre ans) est retrouvé mort dans La Vologne (une rivière des Vosges). Une affaire judiciaire qui a passionné des millions de Français qui, à ce jour, ne connaissent toujours pas le nom du meurtrier du jeune garçon. Seulement, suite à cette terrible mésaventure, plusieurs personnages sont devenus aujourd’hui connus de tous. À commencer par les parents du jeune garçon, Bernard Laroche ou encore Murielle Bolle. Mais aussi le nom de Jean-Michel Lambert, premier juge en charge de l’affaire qui s’est, suicidé le 11 juillet 2017, en s’asphyxiant avec un sac plastique.
Pour rappel, Jean-Michel Lambert a été chargé par la justice au lendemain du drame en vue de prendre l’affaire. Dès lors, l’homme alors âgé de 32 ans lors des faits, est devenu un personnage presque central dans cette affaire. Seulement, il n’est pas resté aux commandes de ce dossier très longtemps. En effet, dès 1985, les parents de Grégory Villemin avaient écrit au président de la République, François Mitterrand, en vue de dessaisir de l’enquête le juge Jean-Michel Lambert. En cause : les nombreuses violations du secret de l’instruction commises par celui que la France a ensuite surnommé le « petit juge« , mais également les nombreuses atteintes à la vie privée des Villemin et les nombreux partis pris dans la presse. Il a été dessaisi de l’affaire en 1986 au profit du juge Maurice Simon.
Jean-Michel Lambert : ses lettres de suicide révélées
Le 11 juillet 2017, Jean-Michel Lambert a été retrouvé mort dans son appartement. Comme l’avait rapporté le Parisien, l’ex-magistrat avait été retrouvé par un proche avec « un sac plastique sur la tête, une cravate nouée autour du cou, et une bouteille se trouvait à proximité de lui. » Seulement, comme l’avait précisé l’Est Républicain, quelques jours plus tard, ce dernier avait adressé à ses proches quatre lettres dans lesquelles il avait partagé son avis sur l’affaire Grégory.
« J’ai décidé de me donner la mort car je sais que je n’aurai plus la force désormais de me battre dans la dernière épreuve qui m’attendrait« , avait-il écrit, avant de poursuivre : « Je proclame une dernière fois que Bernard Laroche est innocent. La construction intellectuelle que je viens d’évoquer est en réalité un château de cartes qui aurait dû s’effondrer dès le premier regard objectif sur le dossier. (…) Pour ne pas perdre la face, on cherchera alors un bouc émissaire. Autant dire qu’il est tout trouvé… Je refuse de jouer ce rôle.«
Crédits photos : JEAN-CLAUDE WOESTELANDT / BESTIMAGE
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