Claude Lelouch passe devant la caméra dans Tourner pour vivre, de Philippe Azoulay. À l’occasion de la sortie du documentaire ce mercredi 11 mai, le réalisateur s’est confié sur la vie, tout simplement, au journal La Nouvelle République.

Le projet d’une vie. Claude Lelouch a consacré sa vie au cinéma, et ces sept dernières années filmées dans le documentaire Tourner pour vivre, de Philippe Azoulay, en témoignent. Sur les traces du réalisateur au travers de ses tournages et ses rencontres, le photographe a immortalisé ce qu’il appelle « la méthode Lelouch ». Et, dans celle-ci, la franchise est un fondamental. Sur son rapport à la mort, le cinéaste de 84 ans prévient : « Si un jour je sens que j’emmerde tout le monde, je partirai », a-t-il confié au journal La Nouvelle République, ce 8 mai.

« Oui, si je peux le faire, je le ferai. Le jour où je sentirai que je suis un boulet », a assuré le réalisateur émérite, expliquant : « J’ai toujours tiré la charrue, été une locomotive ». Dans cette interview, Claude Lelouch a expliqué sa vision de l’existence. « Je ne sais pas si la vie a un sens, mais elle a une direction : la mort. Je pense sincèrement qu’il vaut mieux y aller en chantant », s’est amusé le producteur d’Un homme et une femme (1966).

Appelez-le « metteur en vie »

Dans un article du JDD publié le même jour, Claude Lelouch évoque son rêve d’être connu pour être un « metteur en vie » et non un metteur en scène. Ceux qui sont passés par ses plateaux de cinéma le savent bien : c’est dans le désordre et la spontanéité que s’épanouit le réalisateur du film Le Voyou (1970). « Je prends des risques, parfois ça marche, parfois non », a-t-il expliqué avec honnêteté au JDD. Ce sont ces mêmes risques qui vont révéler la quintessence de ses acteurs, tels que Johnny Hallyday, Jean Dujardin ou encore Sandrine Bonnaire, qui le suivent dans « sa folie contagieuse ».

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« Je vais mourir en n’ayant pas réalisé la moitié de mes histoires », a pourtant partagé ce pilier du cinéma français. D’ici là, Claude Lelouch observe la vie avec ses yeux, « la plus belle caméra du monde ».

Article écrit avec la collaboration de 6Medias.

Crédits photos : COADIC GUIREC / BESTIMAGE

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