Interviewée par Télépro, mardi 21 décembre, Charlotte de Turckheim a donné son avis sur le manque de personnes en surpoids dans le milieu de la télévision et du cinéma.

Il y a neuf ans, Charlotte de Turckheim sortait au cinéma son film Mince alors, dans lequel Victoria Abril, Lola Dewaere et Grégory Fitoussi jouaient. Ce mercredi 22 décembre, le deuxième volet de cette comédie est projeté en salles. Pour l’occasion, la réalisatrice et comédienne de 66 ans a accordé une interview vidéo à nos confrères belges de Télépro. Celle qui met en évidence, à l’écran, la question du poids et des diktats de la beauté a évoqué les difficultés auxquelles font face les personnes qui ont des formes.

« Que ce soit à la télé ou au cinéma, il n’y a pas beaucoup de gens en surpoids », a d’abord affirmé Charlotte de Turckheim, avant d’expliquer qu’il est également difficile de trouver du travail quand on n’est pas dans la norme physiquement. « Il y a une discrimination à l’embauche quand on est différent. À compétences égales, on va prendre le mec mince plutôt que le mec gros », a-t-elle assuré, en précisant que le milieu de l’audiovisuel « est grossophobe, comme toute la société ». Malgré tout, la cinéaste a tenu à saluer le fait que le prêt-à-porter se soit adapté aux multiples morphologies, avec le temps.

Une faible représentation de la différence dans la presse

« On a du mal avec la différence, en règle générale, et je ne trouve pas que ça ait beaucoup changé en dix ans. Il y a des choses qui se sont améliorées, maintenant, on peut trouver des vêtements dans toutes les tailles, dans presque toutes les marques », a-t-elle lancé, en déplorant toutefois le fait que « la représentation de la différence n’est pas géniale ». Pour Charlotte de Turckheim, les complexes sont universels et chaque personne concernée est « un peu [sa] pire ennemie » puisqu’on « n’ose pas en parler ». De plus, elle est totalement « sidérée du peu de représentation de la différence dans les journaux féminins » et du fait que les lectrices qui sont rondes ne dénoncent pas cela ouvertement. « Je pense que les gens seraient vachement sensibles en voyant un mec un peu rond (…) mais il faut le réclamer », a-t-elle ajouté, en s’indignant, avec humour : « On veut des gros, à la télé ! »

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Agence/ Panoramic / Bestimage

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