La nouvelle saison de Formule 1 sera lancée le 15 mars 2020 sur le circuit de Melbourne, en Australie. À quelques jours de la reprise, le Monégasque Charles Leclerc a accordé une longue interview au « Figaro », dans laquelle le prodige de Ferrari évoque les instants délicats de sa jeune vie.
Charles Leclerc a un visage d’ange et seulement 22 ans. Mais malgré son jeune âge, le pilote de Formule 1 a connu des épreuves qui l’ont ébranlé et dont il n’a pas eu peur de parler avec Le Figaro.
Dans la longue interview publiée dans l’édition du 10 mars 2020, le coureur monégasque à l’ascension fulgurante a avoué que les difficultés personnelles qu’il a rencontrées l’ont fait grandir plus vite. La première qu’il a choisi d’évoquer est la mort tragique de Jules Bianchi, qui était pilote de F1 comme lui, mais aussi et surtout son parrain. Jules Bianchi est décédé en juillet 2015 à 25 ans, après avoir passé des mois dans le coma. Il avait été victime d’un accident survenu en octobre 2014 au Grand Prix du Japon. « On passait tous les week-ends à rouler ensemble sur sa piste de kart à Brignoles. Cela a été un premier coup dur. Mais cela ne m’a jamais fait douter de mon envie d’arriver en Formule 1« , a-t-il confié au Figaro.
La mort est passée plusieurs fois dans la vie de Charles Leclerc. Le pilote a connu une autre perte douloureuse deux ans plus tard. Son père, dont il était extrêmement proche, est décédé en 2017. Leur relation très fusionnelle, il en parle avec émotion : « Mon père m’accompagnait partout et m’aidait dans tout ce que je faisais. » Et si son papa n’est plus là, Charles Leclerc ne manque pas de célébrer son anniversaire tous les ans. « Aujourd’hui est ton anniversaire. J’aimerais que tu sois là pour que nous le fêtions ensemble. Chaque leçon que tu m’as apprise continue à résonner en moi et je continuerai à faire de mon mieux pour que tu sois le père le plus fier. Je t’aime, tu me manques. Joyeux anniversaire depuis le paradis« , a-t-il publié le 4 mars dernier. Un message poignant accompagné d’une photo de lui enfant avec son papa.
Le prodige Ferrari a enfin été touché par la disparition tragique d’Anthoine Hubert, pilote de F2 mort le 31 août 2019, dans un effroyable accident survenu en pleine course. « Ces épisodes m’ont fait grandir. Ils m’ont aussi aidé à relativiser l’importance du sport auto. C’est ma passion, mais il y a des choses plus importantes dans la vie, notamment la famille« , a analysé Charles Leclerc avec maturité.
Le pilote n’est pas le seul à s’être lancé dans l’univers très risqué et exigeant des courses automobiles. Son petit frère Arthur suit la même route que lui. Âgé de seulement 19 ans, il vient d’intégrer la Ferrari Driver Academy. « Je suis très content pour lui, il le mérite vraiment, a partagé son grand frère, les yeux brillants. L’un des rêves de mon père était de pouvoir lui donner une chance de piloter. » Cette jolie destinée soulage Charles Leclerc puisque leur père n’avait pas de quoi payer pour ses deux enfants. « Il avait mis pas mal de sous de côté pour que je puisse faire ce que j’aime. Arthur, lui, avait dû arrêter pour des soucis économiques. Nous n’avions tout simplement pas assez d’argent pour faire rouler les deux frères« , a-t-il expliqué au Figaro. Un problème auquel Ferrari a apporté une solution.
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