L’hommage pour Christophe Dominici, décédé à 48 ans, est unanime, pourtant de son vivant certains ne l’auraient pas soutenu autant qu’ils auraient pu. De quoi agacer son ami Richard Dourthe.

Depuis l’annonce de la mort de Christophe Dominici, les hommages et les concerts de louanges ne cessent de pleuvoir, pourtant le rugbyman ne faisait pas l’unanimité. Son tempérament si particulier faisait de lui un joueur à part qui n’a pas toujours été soutenu par ses collègues. Parmi ses proches, il y en a qui n’ont pas oublié les attaques qu’aurait subies celui qui était si fragile malgré la force et la détermination qu’il affichait. Alors que son ami semble s’être suicidé à seulement 48 ans, ce mardi 24 novembre au parc de Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, l’ancien rugbyman Richard Dourthe s’agace de cette volte-face.

Il ne supporte pas que ceux qui ont peut-être contribué à l’enfoncer puissent aujourd’hui oser venir sur les plateaux le célébrer. « C’est dur, c’est tout. Il n’y a rien à dire, juste à subir. Alors forcément, on va entendre tous ces gens qui l’ont critiqué en faire des éloges, ‘Il était super, machin, truc’. Et ça, ça me rend dingue », a confié à 20 Minutes l’ancien coéquipier de Christophe Dominici qui se souvient de ce que lançaient certains dans son dos. Les commentaires sur son échec final à Béziers l’été dernier lui restent encore en travers de la gorge.

« Un branque, un con »

« Les gens qui ont bavé sur lui, sur l’histoire de Béziers, sur sa façon d’être, et là ils vont dire qu’il est fantastique. Ils disaient ‘c’est un branque, un con’, mais maintenant Domi il n’est plus là. C’est ça qui est dur », a ajouté Richard Dourthe qui n’a jamais laissé tomber celui avec qui il jouait au Stade Français, puis en équipe de France. Une amitié à la vie, à la mort… D’autres proches cherchent encore à percer le mystère de la fin de la vie de celui qui a été brisé par la disparition de sa sœur. Certains regrettent de ne pas avoir été présents pour peut-être éviter ce nouveau drame.

« Ce qu’on se disait avec mes amis, c’est qu’on n’était malheureusement pas assez proches et aujourd’hui on se le reproche parce qu’on aurait peut-être pu mieux ressentir les choses. C’est ce qu’on vient de se dire avec Romain Magellan (NDLR : un joueur du Stade Français), on aurait dû l’appeler, rester plus en contact, car on aurait pu subodorer cette triste fin », a regretté auprès de 20 Minutes son ancien coéquipier Olivier Brouzet.

Article réalisé avec l’agence 6Médias

Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage

Source: Lire L’Article Complet